Dernière mise à jour à 08h51 le 25/10
Les combats qui ont lieu dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont forcé des dizaines de milliers de personnes à fuir, provoquant également le départ du personnel humanitaire et médical chargé de lutter contre les ravages du virus Ebola, ont annoncé mercredi les Nations unies.
A Beni, au Nord-Kivu, une région particulièrement touchée par l'épidémie d'Ebola, au moins douze civils ont été tués samedi dans les combats, a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint de l'ONU.
Toutes les activités humanitaires ont été suspendues, y compris au Centre de traitement d'Ebola, où plus aucun personnel médical n'est présent pour s'occuper des patients. Le même site avait déjà d? suspendre ses opérations pendant plusieurs jours le mois dernier en raison de menaces directes contre les travailleurs humanitaires, a rappelé le porte-parole.
"L'insécurité et les déplacements de population font peser une terrible pression sur des mécanismes de réponse humanitaire déjà débordés dans le pays. Le nombre d'habitants ayant besoin de protection et d'aide humanitaire a presque doublé au cours de l'année passée, et s'élève maintenant à environ 13,1 millions de personnes, soit un Congolais sur sept", a-t-il déclaré.
Le ministère de la Santé de RDC a annoncé au mois d'ao?t qu'une nouvelle épidémie d'Ebola avait éclaté au Nord-Kivu. Le ministère et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont rapporté lundi qu'il y avait déjà eu 157 décès à ce jour, sur un total de 244 cas suspectés. Si l'on s'en tient uniquement aux cas confirmés, le bilan est de 122 morts pour 209 cas.
Le virus Ebola est une maladie grave et souvent mortelle, avec un taux de mortalité pouvant atteindre les 90 % , a rappelé l'OMS.