La Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale chargée d'accorder des prêts au secteur privé, a déclaré jeudi qu'elle cherchait à investir davantage au Kenya pendant l'année comptable 2018-2019.

Cheikh Ouma Seydi, directeur de la SFI pour l'Afrique subsaharienne, a affirmé au cours d'une conférence de presse à Nairobi que son organisation avait injecté l'an dernier 200 millions de dollars américains dans diverses firmes du secteur privé kényan.

"Pendant la prochaine année comptable, nous allons investir massivement au Kenya. Notre seule limitation est d'arriver à trouver des projets viables dans le pays", a indiqué M. Seydi, au moment où la SFI fait le bilan des engagements d'investissement qu'elle a contractés pendant l'année comptable 2018, qui s'est achevée le 30 juin.

La SFI a indiqué avoir contracté des engagements portant sur environ 6,2 milliards de dollars de financements à long terme en Afrique subsaharienne pendant l'année comptable 2018, soit 3,5 milliards de dollars de plus que l'année précédente.

M. Seydi a indiqué que le portefeuille d'investissements de la SFI au Kenya atteignait à présent environ 1 milliard de dollars, et se concentrait principalement sur les secteurs de l'aviation, de la banque, de l'agroalimentaire, du ciment, de la santé et des assurances.

Il a souligné que les investissements de la SFI au Kenya faisaient partie de ses plus importants portefeuilles d'investissement dans la région subsaharienne, et a précisé que les activités de la SFI continuaient à avoir un puissant impact sur le développement et à affecter positivement la vie de millions d'Africains.

"Les institutions financières clientes de la SFI ont accordé plus de 2,9 millions de prêts aux micro-entreprises et aux petites et moyennes entreprises. L'électricité générée par les clients de la SFI a profité à 32 millions de personne en Afrique, et la distribution de l'eau a pu atteindre 2,5 millions de personnes", a-t-il ajouté.

Les projets financés par la SFI ont également aidé plus d'1 million d'agriculteurs, et 1,4 million de patients ont été soignés par des institutions de santé soutenues par la SFI.

Sergio Pimenta, vice-président de la SFI, a déclaré que son organisation avait mis au point une nouvelle stratégie pour diriger ses futurs investissements en Afrique.

La SFI compte accorder davantage d'attention qu'auparavant à l'Afrique, en raison des énormes opportunités économiques de la région, a-t-il ajouté.

La SFI souhaite notamment renforcer l'attractivité de l'Afrique pour les investisseurs tant locaux qu'étrangers, en développant de nouveaux outils permettant de réduire les risques financiers, a-t-il poursuivi.

Au cours de la dernière année comptable, la SFI a également fourni des services de conseil pour soutenir le développement du secteur privé, avec un portefeuille de programmes régional atteignant 400 millions de dollars dans ce domaine en 2018.