Dernière mise à jour à 08h48 le 12/09
Le Zimbabwe a déclaré mardi l'état d'urgence en raison de l'épidémie de choléra qui sévit à Harare, la capitale du pays.
L'épidémie a éclaté la semaine dernière dans les banlieues densément peuplées de Glen View et de Budiriro. Elle a déjà tué 20 personnes et en a infecté plus de 2 000 autres.
Elle s'est en outre déjà étendue à d'autres parties du pays.
Le nouveau ministre de la Santé Obadiah Moyo a déclaré à la presse que le gouvernement était en train d'instaurer des mesures pour contenir l'épidémie, en interdisant notamment la vente de viande et de poisson par les vendeurs individuels, ou en suspendant les cours dans certaines écoles des zones touchées.
"Nous avons déclaré l'état d'urgence à Harare. Cela nous permettra de contenir le choléra, la typho?de et tout autre type d'épidémie. Nous ne voulons pas de nouveaux décès", a-t-il indiqué après avoir visité un h?pital chargé de traiter les malades du choléra dans la capitale.
L'épidémie s'est déclarée en raison de l'éclatement de canalisations d'égouts, qui ont contaminé les puits ouverts utilisés par les habitants de la ville.
Dans les banlieues les plus fortement peuplées de Harare, la plupart des résidents sont dépendants des forages communautaires et des puits ouverts pour leur approvisionnement en eau, en raison d'une distribution des eaux erratique au niveau municipal.
M. Moyo a déclaré que le gouvernement avait demandé l'aide des agences de l'ONU et des entreprises privées pour approvisionner en eau les habitants des zones infectées.
Le Zimbabwe a connu sa pire épidémie de choléra en 2008. Celle-ci avait tué plus de 4 000 personnes, et en avait contaminé près de 100 000.