Dernière mise à jour à 13h35 le 21/08
Les pays membres de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE) envisagent d'augmenter leurs droits à l'importation sur les produits finis afin de protéger leurs industries locales, a déclaré lundi un responsable kenyan.
Peter Munya, secrétaire du cabinet au sein du ministère kenyan de l'Industrie, a déclaré aux journalistes à Nairobi que le Tarif extérieur commun (CET) appliqué par les six pays membres du bloc était actuellement en cours de révision.
"Nous sommes dans la phase finale des discussions et tous les pays membres sont d'accord sur le fait que nous devons augmenter nos droits à l'importation afin de protéger nos industries locales de la concurrence étrangère", a dit M. Munya lors d'une visite de l'Institut kenyan de recherche et de développement industriels.
Les pays partenaires organiseront une réunion de haut niveau pour achever leurs pourparlers en vue de développer un nouveau CET dans les deux prochains mois, a dit M. Munya.
Actuellement, le CET prévoit des droits de douane de zéro sur les matières premières, de 10% sur les produits semi-finis et de 25% sur les produits finis.
Les pays membres souhaitent tous développer une base industrielle afin de favoriser la création d'emploi et d'économiser dans leur commerce extérieur les devises consacrées à l'importation de produits qui pourraient être fabriqués localement.
Au fil des années, le Kenya a subi un déficit commercial massif car les importations ont progressé plus vite que les exportations, a expliqué M. Munya.
La libéralisation du commerce a confronté le Kenya à une concurrence déloyale de la part de produits fabriqués à l'extérieur, ce qui a entra?né une stagnation de son secteur manufacturier, a-t-il observé.