Dernière mise à jour à 08h49 le 16/07
Des partis membres du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU), principale coalition de l'opposition radicale, ont commencé à former des alliances électorales en vue de s'assurer de meilleurs résultats aux élections municipales prévues en septembre prochain en Mauritanie.
Ces alliances électorales au sein du FNDU, coalition qui regroupe une dizaine de formations politiques dont la plupart ont boycotté les dernières élections, sont présentées comme principal gage de la présence de ces partis dans les conseils municipaux et régionaux, ainsi qu'au sein d'une Assemblée nationale réduite à une seule chambre depuis la dissolution du Sénat en 2017.
Une charte d'engagement a été signée en ce sens jeudi par l'ensemble des représentants du FNDU, en vue de "lutter pour des conditions de transparence", selon l'expression de Mohamed Ould Mouloud, président en exercice de cette coalition.
"Il s'agit de s'entraider dans le processus électoral. Nous avons créé une structure pour piloter cet accord", a expliqué Ould Mouloud devant les journalistes.
Selon une déclaration commune de ces partis, il s'agit de "faire aboutir la demande de changement démocratique (...), et d'assurer une plus grande présence de l'opposition au niveau de l'Assemblée nationale, des conseils régionaux et des conseils municipaux, pour faire barrage à toute tentative du pouvoir de se maintenir".
Les dirigeants de l'opposition ont critiqué le départ "hatif en campagne de membres du gouvernement". Au moins huit ministres sont déployés dans des provinces de l'intérieur du pays et dans les villes de Nouakchott et de Nouadhibou pour promouvoir le recensement à vocation électoral (RAVEL) lancé depuis une semaine.
Ils ont exhorté les populations à s'inscrire sur les listes pour exprimer, le moment venu, leur choix. D'autres partis de l'opposition modérée ont signé des engagements pour affronter les prochaines échéances.
Ces engagements sont qualifiés de "pragmatiques" par les observateurs, parce qu'ils permettent de nouer des alliances selon l'intérêt des parties concernées.
Dans cette course aux échéances décisives pour l'élection présidentielle de 2019, à laquelle le président sortant n'est pas candidat, il semble que le parti au pouvoir a une longueur d'avance, ont fait remarquer des observateurs.