Dernière mise à jour à 10h59 le 08/06
L'Armée populaire de Libération du Soudan dans l'opposition (SPLA-IO), le principal groupe rebelle du Soudan du Sud, a déclaré jeudi que son leader, l'ancien vice-président du pays Riek Machar, serait heureux de rencontrer son rival, le président Salva Kiir, comme l'ont demandé plusieurs dirigeants de la région.
La SPLA-IO a annoncé dans un communiqué que M. Machar serait heureux de rencontrer M. Kiir dans le pays ou dans la région, suite à la récente requête du président soudanais Omar el-Béchir d'agir en tant que médiateur pour un dialogue en face-à-face entre les deux adversaires à Khartoum.
"En dépit de la propagande du régime, et au nom de la paix, Riek Machar Teny, président et commandant en chef de la SPLM/SPLA-IO, serait heureux de rencontrer le président Salva Kiir dans n'importe quel pays de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement), y compris l'Ethiopie, le Kenya ou l'Ouganda, ou dans tout pays extérieur à la région, dont la Mauritanie", ont déclaré les rebelles.
La semaine dernière, l'IGAD, un groupe de pays est-africains qui jouent le r?le de médiateurs pour tenter de faire sortir de l'impasse l'accord de paix conclu en 2015 au Soudan du Sud, ont recommandé une rencontre entre MM. Kiir et Machar avant le prochain sommet de l'Union africaine (UA), qui doit se tenir en juillet en Mauritanie.
L'IGAD a appelé à cette rencontre après que les diverses factions en lutte au Soudan du Sud ont échoué le mois dernier à parvenir à un accord au cours de la deuxième phase du Forum de revitalisation de haut niveau, qui se tenait en Ethiopie.
Les rebelles ont indiqué qu'ils restaient pleinement engagés en faveur du processus de paix, et continueraient à traiter de manière constructive avec l'IGAD pour parvenir à la paix.
Le Soudan du Sud s'est enfoncé dans la violence en décembre 2013 après une dispute politique entre MM. Kiir et Machar, causant des milliers de morts et entra?nant le déplacement de millions de personnes.
Un accord de paix signé en 2015 entre les parties en conflit s'est effondré lorsque les affrontements ont repris en juillet 2016.