Dernière mise à jour à 08h43 le 25/05
L'ambassadeur d'Allemagne en Libye, Christian Buck, a annoncé jeudi que les entreprises allemandes étaient prêtes à revenir en Libye, après avoir quitté le pays en raison de la détérioration des conditions de sécurité.
M. Buck a tenu ces propos à Tripoli, la capitale du pays, durant un entretien avec Fayez Serraj, Premier ministre du gouvernement soutenu par l'ONU.
Selon un communiqué publié par le service de presse du Premier ministre, la rencontre a permis aux deux hommes de discuter de la situation politique actuelle en Libye, ainsi que de la coopération économique entre les deux pays.
Au cours de la rencontre, l'ambassadeur a réaffirmé le soutien de son pays au gouvernement d'union nationale libyen, et a salué les efforts du Premier ministre pour consolider la transition démocratique en Libye. Il a souligné que l'Allemagne aspirait à développer la coopération entre les deux pays, selon le communiqué.
M. Buck a également indiqué que les entreprises allemandes étaient disposées à reprendre leur travail en Libye, et a annoncé que le ministre allemand de l'Economie avait l'intention de venir en visite en Libye au mois de juillet. Il a par ailleurs révélé qu'un certain nombre d'institutions allemandes souhaitaient organiser un forum économique en Libye dans un avenir proche, a ajouté le communiqué.
"Le Premier ministre a salué le retour des entreprises allemandes, qui entre dans le cadre d'un partenariat économique efficace", a déclaré le communiqué.
La plupart des entreprises étrangères ont d? quitter la Libye après le soulèvement de 2011, qui a conduit au renversement du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, entra?nant chaos et insécurité dans ce pays d'Afrique du Nord.
"Le Premier ministre a également souligné que le succès de toute nouvelle initiative dépendra d'une position régionale collective et unifiée qui soit contraignante pour toutes les parties, et empêchera toute partie de faire individuellement obstruction", a ajouté le communiqué.
M. Serraj a également réaffirmé l'importance d'organiser des élections sur des bases constitutionnelles.
La Libye est politiquement divisée entre les autorités de l'est et de l'ouest du pays, et ce malgré la signature par toutes les parties concernées d'un accord politique parrainé par l'ONU et la création du gouvernement d'union nationale de M. Serraj en décembre 2015.
L'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a proposé en septembre 2017 un programme visant à mettre fin à la crise politique, qui comprend notamment une révision de l'accord politique, et l'organisation d'élections présidentielles et législatives avant la fin 2018.