Dernière mise à jour à 08h43 le 25/05
L'Union européenne (UE) a annoncé jeudi avoir injecté 85 millions d'euros (99,7 millions de dollars américains) pour soutenir la mise en oeuvre de différents projets dans la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), y compris pour le renforcement de l'industrie de la pêche et pour des projets de formation à la pisciculture sur le Lac Victoria.
Le secrétaire général de la CAE, Liberat Mfumukeko, a déclaré aux journalistes que ces fonds serviraient aussi à offrir une formation en matière d'aquaculture aux habitants de la CAE, et à les aider à mettre en place des projets de piscicuture dans ce lac, partagé entre la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda.
Selon M. Mfumukeko, 10 millions d'euros seront consacrés à ce projet qui vise à augmenter le nombre de poissons dans ce lac, le plus grand d'Afrique, suite à l'augmentation de la demande de poissons dans la région.
La majeure partie de ces fonds sera consacrée à des projets socioéconomiques, a-t-il précisé, ajoutant : "La demande de poissons dans les pays d'Afrique de l'Est a augmenté année après année, contrairement à l'offre. Le nombre de personnes s'engageant dans les activités de pêche dans notre communauté a également augmenté, d'où la nécessité de stratégies sur les moyens d'augmenter le stock disponible".
De son c?té, Roland van de Geer, qui dirige la délégation de l'Union européenne en Tanzanie, a fait remarquer que l'objectif du bloc européen "était de donner aux habitants de la CAE les moyens de sortir de la pauvreté en générant des revenus à partir des ressources disponibles".
L'UE est prête à fournir un soutien technique aux experts locaux pour leur permettre d'aider les exploitants à mettre en place des projets d'aquaculture, a-t-il dit. Cette initiative permettra aux pays d'économiser l'argent actuellement consacré à importer des poissons depuis l'étranger, a-t-il indiqué.
Ces dernières décennies, le lac Victoria a été victime d'une recrudescence de la pêche illégale, ce qui perturbe l'industrie de la pêche dans la région.
En mars de cette année, le Conseil des ministres de l'Organisation de la pêche du lac Victoria (LVFO) a approuvé un total de 1,8 million de dollars de crédits pour lutter contre la pêche illicite sur ce point d'eau, le deuxième plus grand au monde.
Chaque pays membre de l'organisation, y compris la Tanzanie, le Kenya et l'Ouganda, contribuera 600 000 dollars pour lutter contre la pêche illégale de perche du Nil, une espèce au bord de l'extinction en raison de la pêche clandestine massive sur ce lac.