Dernière mise à jour à 10h49 le 03/05
Le président centrafricain a décrété mercredi trois jours de deuil national de jeudi à samedi, suite à des tueries survenues lundi dans une égalise de la capitale Bangui, a annoncé la présidence.
Selon le porte-parole de la Présidence, Albert Mokpème Yaloké, les drapeaux seront mis en berne sur les édifices publics durant ces trois jours.
Suite à une opération de recherche lancée mardi par les forces de l'ordre centrafricaines contre un chef rebelle en la Paroisse Notre Dame de Fatima, non loin du quartier musulman PK5, foyer des groupes armés, des affrontements intercommunautaires ont été provoqués le même jour dans la matinée, faisant une vingtaine de morts et plusieurs dizaines de blessés, selon un bilan non officiel.
Mercredi, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a rendu visite au cardinal Dieudonné Nzapalainga pour lui présenter des condoléances.
M. Touadéra a exhorté ses compatriotes à ne pas "céder à la confessionnalisation de la crise et à la manipulation des terroristes", craignant que tout l'effort pour ramener la paix en République centrafricaine (RCA) depuis 2013 s'effondre comme un chateau de cartes. Il a promis que "ces agissements ne resteront pas impunis devant la justice".
De son c?té, le Premier ministre Simplice-Mathieu Sarandji a fait le tour de trois centres de santé pour remonter le morale des blessés des événements de Fatima.
Lors de cette tournée, M. Sarandji a pu constater que 7 enfants de 6 mois à 15 ans ont été grièvement blessés et internés au complexe pédiatrique, 67 adultes blessés hospitalisés à l'h?pital communautaire, 80 autres au centre des soins de MSF. Seulement 5 morts sont encore à la morgue de l'h?pital communautaire.