Dernière mise à jour à 08h40 le 23/03
Cinq des 110 élèves enlevées par le groupe terroriste Boko Haram pourraient avoir trouvé la mort pendant leur captivité dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté jeudi les médias locaux.
Les cinq filles seraient mortes dans une bousculade le 19 février, lorsque les islamistes ont enlevé de force les élèves d'une école pour filles de Dapchi (nord-est), a rapporté l'agence de presse officielle nigériane NAN. Cent-quatre des 110 filles ont été libérées mercredi par Boko Haram après un mois de captivité.
Citant l'une d'entre elles, les médias locaux ont rapporté que les cinq élèves décédées ont été enterrées dans le bush par Boko Haram.
La majorité des filles de Dapchi ont été libérées par les rebelles suite à des négociations avec le gouvernement, selon des officiels. Une autre fille et un gar?on ont également été libérés en leur compagnie, selon Lai Mohamed, le ministre de l'Information et de la Culture.
Les médias locaux ont par ailleurs rapporté jeudi qu'une autre fille était restée captive de Boko Haram "car elle n'a pas voulu abjurer sa foi chrétienne". Son père a confirmé qu'elle n'avait pas été libérée par le groupe terroriste car "elle a vigoureusement insisté pour rester chrétienne".
Le gouvernement a quant à lui fait savoir qu'il ne pouvait confirmer la mort d'aucune fille pour le moment.
Les 104 filles et les deux autres ex-otages ont été rapatriés mercredi matin à Abuja, la capitale du Nigeria, dans un avion militaire.
Dapchi se situe à 100km de Damaturu, chef-lieu de l'Etat de Yobe. Boko Haram est une organisation islamiste basée dans le nord-est du Nigeria. Les Nations Unies estiment que ses attaques ont tué plus de 20.000 innocents depuis 2009.