Dernière mise à jour à 09h10 le 10/01
Le radicalisme des acteurs politiques impliqués dans l'impasse politique en Guinée-Bissau empêche les leaders religieux de trouver une solution à la crise qui sévit dans ce pays depuis ao?t 2015, a affirmé mardi le père Domingos da Fonseca, porte-parole de cette mission de médiation.
Le résultat de cette mission que le chef de l'Etat bissau-guinéen, José Mario Vaz, a confiée aux chefs religieux, a été révélé à la presse.
Le religieux a déploré le "radicalisme des positions" qui a rendu difficile la mission des médiateurs.
L'actuelle crise politico-institutionnelle en Guinée-Bissau est liée au dossier de la réintégration tangente des 15 députés dissidents exclus du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).
Pour une solution, les médiateurs religieux ont lancé une offensive pour la réintégration des "15 députés" et d'autres militants expulsés du PAIGC. Mais sans résultat.
Le président Vaz avait demandé aux dirigeants des églises et des mosquées bissau-guinéennes de faire en sorte que les parties concernées par la crise puissent se comprendre, afin que la feuille de route pour les négociations puisse être accomplie.
La feuille de route que le président Vaz avait présentée au dernier sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), prévoit la nomination d'un nouveau gouvernement de consensus et la réadmission sans condition par le PAIGC des 15 députés exclus.
Selon la direction du PAIGC, elle acceptera cette réintégration, si les députés reviennent au parti "comme de simples militants".
Lors de son dernier sommet, la CEDEAO a donné un délai de 30 jours aux protagonistes de la crise bissau-guinéenne, pour appliquer intégralement l'accord de sortie de crise adopté en octobre 2016 à Conakry.
Ce délai prendra fin le 16 janvier.
La crise politique en Guinée-Bissau a pour origine le limogeage en 2015 par le président Vaz du gouvernement du PAIGC issue des élections tenues un an plus t?t.
Depuis lors, aucun gouvernement formé à l'initiative du président Vaz n'a été reconnu par quatre des cinq partis présents au Parlement.