Le Togo s'est engagé à trouver des solutions durables d'autofinancement pour venir en aide à 12.558 réfugiés dont 700 sont à la recherche de l'asile dans ce pays.

Un forum national à cet effet s'est tenu lundi, à Lomé, en collaboration avec le Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR) qui est à l'épreuve de contraintes budgétaires pour assurer ses activités au Togo.

L'organisation de ces assises intervient à "un moment où le HCR est en train de réduire ses opérations dans notre pays", a expliqué Tchabinandi Kolani Yentchabré, ministre de l'Action sociale, de la Promotion de la femme et de l'Alphabétisation.

"Nous devons faire face à nos responsabilités en assurant aux réfugiés la jouissance de leurs droits", a-t-elle ajouté, soulignant l'urgence d'aider les réfugiés à reconstruire leur vie dans la paix et dans la dignité.

Les contraintes financières ont poussé le HCR à réduire ses interventions au Togo alors que les 12.558 réfugiés provenant de treize pays devront choisir entre le rapatriement volontaire, la réinstallation dans un autre pays ou l'intégration locale.

Dans la perspective de leur intégration, le HRC a baillé avec l'appui du gouvernement togolais des terres cultivables pour des activités agro-pastorales à Tandjoaré dans le nord du Togo et à Bolou Kpondavé dans la préfecture du Zio, sud du Togo.

"La réinstallation, c'est le dernier recours, lorsque les deux premiers n'arrivaient pas à marcher", a expliqué Mariam Diallo, représentante du HCR au Togo.

"Cela prend du temps", a-t-elle dit, précisant qu'il a été estimé au niveau de l'institution onusienne que l'agriculture est un secteur porteur.

Le projet agro-pastoral de Kpondavé porte sur 7 hectares et est "un grand projet à l'endroit des réfugiés", a estimé Mme Mariam Diallo.