Dernière mise à jour à 14h45 le 09/09
L'ancien ministre Frédéric Massavala-Maboumba, porte-parole de la conférence des présidents de la Coalition pour une nouvelle République créée par le chef de l'opposition gabonaise, Jean Ping, a été placé vendredi sous mandat de dép?t à la prison centrale de Libreville après avoir été présenté devant un procureur de la République, a annoncé le camp de Jean Ping dans un communiqué.
M. Massavala-Maboumba a été interpellé mercredi dernier à son domicile par des éléments de la Direction générale des recherches (DGR), le service des renseignements généraux de la gendarmerie nationale gabonaise. Il est poursuivi pour trouble à l'ordre public. La justice lui reproche l'organisation d'une marche improvisée et non autorisée lundi dernier.
Frédéric Massavala-Maboumba, non satisfait de l'interdiction lundi dernier d'un grand meeting du camp de Jean Ping au collège Ntchoreret dans le 2ème arrondissement de Libreville, a invité les militants de Jean Ping rassemblés à son Quartier général (QG) de marcher en direction de l'aéroport Léon Mba de Libreville. La marche a été stoppée après 500 m.
La Coalition exige dans le communiqué la "libération sans condition" de M. Massavala-Maboumba et de "tous les autres détenus d'opinion".
Au moment où la Coalition rendait public ce communiqué, plusieurs sources ont annoncé l'interpellation de Pascal Oyougou, un autre leader proche de Jean Ping. Les motifs de son interpellation ne sont pas encore connus.
Le Gabon peine à tourner la page de l'élection présidentielle du 27 ao?t 2016 officiellement remportée par le président Ali Bongo Ondimba mais dont la victoire est aussi réclamée par son principal rival politique, Jean Ping, ancien président de la Commission de l'Union africaine (UA). Jean Ping continue à contester dans la rue la réélection d'Ali Bongo. Il revendique sa victoire "volée", ce que ne tolèrent pas les dirigeants gabonais.