Dernière mise à jour à 08h41 le 24/02
Les principaux dirigeants d'opposition au Kenya sont tombés d'accord mercredi pour présenter un candidat unique à la présidentielle lors des élections générales prévues au mois d'ao?t, sur fond d'appels à tous les partis d'opposition à rester vigilants face aux machinations visant à "truquer les élections".
Toutefois, l'opposition de la Super alliance nationale (NASA) nouvellement formée n'a pas dévoilé le nom de son porte-étendard car ses avocats et son équipe d'experts techniques, chargés de rédiger l'accord de partage de pouvoirs, continuent de travailler sur les détails de l'accord.
"C'est un nouvel accord de coalition. Nous sommes guidés par le principe de bonne foi. Nous espérons que les Kenyans nous suivrons", a déclaré Kalonzo Musyoka, ex-vice-président kenyan, et dirigeant du parti Wiper, l'un des principaux partis d'opposition.
"Cette équipe de 12 personnes continuera de travailler sur les règles de désignation des candidats. Ils continuent de travailler jour et nuit", a-t-il ajouté.
Au moins quatre des principaux partis d'opposition ont convenu de former un accord pour présenter un candidat unique à la présidentielle, et ils sont tombés d'accord sur une formule pour partager les sièges équitablement au sein de la NASA de manière à faire front commun contre le Parti d'alliance de Jubilee (JP) du président Uhuru Kenyatta.
"Nous recherchons le bien commun du pays. Nous cherchons à former un gouvernement ouvert guidé par les principes de bonne foi. Nous ne sommes pas avides de pouvoir", a déclaré M. Musyoka.
La NASA réunit l'ex-Premier ministre kenyan et dirigeant du Mouvement démocratique orange (ODM), Raila Odinga, le dirigeant du Forum pour la restauration de la démocratie (FORD) - Kenya, Moses Wetangula, le dirigeant du Congrès national Armani (ANC), Musalia Mudavadi, ainsi que M. Musyoka et son parti Wiper.
"Mon rêve se réalise", a commenté M. Mudavadi. "Nous voulons unir nos forces avec les syndicats, la société civile, les femmes, les jeunes et les dirigeants religieux nationaux pour libérer notre pays".
"C'est le devoir de chaque Kenyan de veiller à ce que les choses fonctionnent bien au Kenya", a déclaré M. Mudavadi.
Les Kenyans se préparent à organiser des élections générales en ao?t.
Le président Kenyatta et son adjoint William Ruto sont candidats à la réélection lors des élections du mois d'ao?t.
La réélection de M. Kenyatta pour un second mandat est essentielle pour l'unité de la coalition au pouvoir, qui devrait soutenir le vice-président sortant dans le ticket pour la présidence en 2022.
Les partis d'opposition ont confiance dans l'organisation des élections par la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), mais qu'une prudence absolue était de mise pour éviter que les élections soient truquées.
Le président de l'IEBC, Wafula Chebukati, a annoncé l'achèvement d'un second round d'enregistrement des électeurs mardi, avec 3,78 millions de nouveaux électeurs inscrits.
"La commission va maintenant traiter toutes les données collectées sur le terrain dans ses bases de données centrales à notre siège à Nairobi", a déclaré M. Chebukati.
Par Chrispinus Omar