Les autorités de l'Etat de Jonglei, dans l'est du Soudan du Sud, ont annoncé jeudi qu'au moins 25 personnes ont été tuées et 2.100 troupeaux de bovins ont été attaqués lors d'une série d'attaques menées par un groupe rebelle lié au chef de l'opposition sud-soudanaise Riek Machar.

Le député local Philip Thon Leek a déclaré aux journalistes à Juba que des hommes armés ont lancé une série d'attaques entre le 11 et le 19 novembre, tuant au moins 25 personnes et blessant 17 autres dans le comté de Duk.

Il a poursuivi que les attaquants avaient également chassé 2.100 bétail et déplacé plus de 50.000 civils de 35 villages ruraux depuis octobre.

"Les gens vivent dans l'isolement et dans les forêts à cause de l'insécurité. Ces attaques sont les derniers plans du groupe dissident de l'Armée populaire pour la libération du Soudan (SPLA-IO) pour terroriser les civils et les soumettre à leur mauvaise cause. Je fais donc un appel à l'intervention pour que ces personnes soient secourues", a déclaré M. Leek.

Le gouverneur de Jonglei, Philip Aguer Panyang, a confié à Xinhua par téléphone que les rebelles avaient tué trois responsables gouvernementaux le 19 novembre lors d'une embuscade sur un véhicule gouvernemental.

L'état de Jonglei, situé le long de la frontière entre le Soudan du Sud et l'éthiopie, a subi pendant des décennies des tueries intercommunautaires, des raids de bétail et des enlèvements d'enfants par des groupes ethniques rivaux.

Plus de 150 personnes ont été tuées en septembre dans la même région suite à une attaque menées par des forces rebelles sur une base militaire.

Selon les Nations unies, la violence dans la plus jeune nation du monde a déplacé 1,6 million de personnes à l'intérieur et 900 000 autres vers les pays voisins. 4,6 millions de personnes souffrent d'une grave insécurité alimentaire.