Dernière mise à jour à 11h43 le 12/11
Le deuxième groupe de soldats des Forces de défense du Kenya (FDK) est arrivé au Kenya vendredi alors que l'opposition du pays critiquait l'ordre exigeant leur retrait de la mission de maintien de la paix au Soudan du Sud.
Le premier contingent de 100 autres soldats est retourné mercredi de Juba. Jusqu'à présent, 200 soldats qui participaient à la mission au Soudan du Sud sont rentrés chez eux.
Ils sont parmi les 1.000 soldats à rentrer chez eux après que le président Uhuru Kenyatta avait annoncé qu'il retirait les troupes kényanes servant dans la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS) suite au limogeage du commandant kényan de la MINUSS pour l'attaque d'un h?tel à Juba en juillet.
Un rapport onusien a attribué les attaques de juillet contre une enceinte civile et un site abritant le personnel de l'ONU au manque de leadership parmi les principaux membres du personnel de haut niveau, ce qui a entra?né une réponse chaotique et inefficace à la violence.
Le leader de l'opposition, Raila Odinga, a critiqué vendredi M. Kenyatta d'avoir ordonné aux troupes de la FDK de se retirer du Soudan du Sud, affirmant que le dirigeant kényan aurait peut-être pris la décision par colère et sans consultation sur les implications du retrait.
"La fa?on dont le président a géré cet incident particulier et le conflit diplomatique inutile qu'il entame avec la communauté internationale à travers l'ONU est regrettable", a déclaré M. Odinga.
M. Kenyatta a défendu fermement la décision du Kenya de retirer ses troupes du Soudan du sud, disant que la paix régionale ne devait pas être atteinte au détriment de la dignité, de l'honneur et de la fierté du pays.
Il a réitéré que les échecs structurels de la mission ne devaient pas être reprochés au général kényan.
"Même s'il y avait des problèmes, il aurait été courtois pour l'ONU de consulter les Etats membres de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) avant de prendre cette décision drastique", a souligné M. Kenyatta.
Il a déclaré que le Kenya avait communiqué sa décision et adressé ses plaintes au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.