Dernière mise à jour à 09h12 le 24/11
Un soldat camerounais a été blessé lors d'une nouvelle attaque attribuée à Boko Haram mardi soir à Darack, dans le lac Tchad, où six autres militaires dont un officier avaient été tués la veille, portant à quinze le nombre de victimes enregistrées dans les rangs de l'armée en une semaine, révèle un bilan non officiel établi par des sources sécuritaires.
Depuis la réouverture partielle décidée la semaine dernière par les autorités de la frontière avec le Nigeria dans la région de l'Extrême-Nord, fermée après l'intensification des violences de Boko Haram en 2015, les attaques régulières de la secte islamiste nigériane ont repris dans cette partie du territoire camerounais où celle-ci tente d'étendre son influence depuis 2013.
Mardi dans la nuit, "un marin a été blessé" lors d'une nouvelle incursion du groupe armé à Darack, une ?le camerounaise du lac Tchad, a rapporté un membre des forces de sécurité mercredi.
La veille déjà, six autres militaires dont un capitaine et un civil avaient été tués la veille par un groupe de combattants jihadistes présumés déguisés en uniforme de l'armée camerounaise et dont deux avaient été capturés lors de la riposte de celle-ci, selon un bilan non officiel.
Localité située dans une zone enclavée, Darack abrite une communauté importante de réfugiés nigérians ayant fui les violences de Boko Haram dans leur pays.
Les services de renseignement camerounais soup?onnent que certains de ces réfugiés jouent un r?le d'indicateur au profit de l'organisation terroriste lui fournissant des informations sur les positions et les mouvements des forces de défense et de sécurité.
"Depuis la réouverture de la frontière il y a une semaine, nous assistons à une recrudescence des attaques de part de l'ennemi. Nous comptons au moins quinze morts au sein de nos troupes à la suite de ces attaques", a déploré en outre un responsable sécuritaire.
Mardi encore, six soldats du génie militaire ont été blessés dans l'explosion d'une mine antipersonnel lors d'une mission à Limani, à la frontière avec le Nigeria, a révélé par ailleurs la même source.
"Certains sont grièvement blessés et ont des jambes amputées", a-t-elle ajouté.