Dernière mise à jour à 08h32 le 03/11
Les autorités du Soudan du Sud ont confirmé mercredi l'arrestation de 17 personnes, dont des soldats, pour le viol de travailleurs humanitaires lors des affrontements entre les forces rivales en juillet.
Le vice-ministre de la Justice, Martinson Oturomoi, qui dirigeait une commission formée pour enquêter sur cet incident, a déclaré que les victimes et les témoins oculaires interrogés par la commission avaient identifié la bande responsable du viol de travailleurs humanitaires et du pillage d'un complexe tenu par une agence d'aide humanitaire à Juba, capitale du pays, le 11 juillet.
"Nous sommes parvenus à arrêter 17 suspects dont l'implication dans le viol de travailleurs humanitaires et dans le vol de produits destinés à des personnes déplacées ne fait aucun doute", a déclaré M. Oturomoi aux journalistes.
La commission a recommandé la formation d'urgence d'un tribunal spécial pour juger ces suspects.
Le président Salva Kiir a ordonné la formation de cette commission de six membres en ao?t, face à l'indignation de la communauté internationale.
Les combats entre les forces gouvernementales du président Kiir et les troupes fidèles à son premier vice-président limogé et rival de longue date, M. Machar, ont repris en début juillet, ravivant les craintes de voir ce pays sombrer à nouveau dans la guerre civile.