Dernière mise à jour à 10h38 le 18/07
Des sources diplomatiques proches du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), ont signalé que la délégation burundaise a "écourté sa participation au 27e Sommet de l'Union Africaine (UA)" qui a lieu du 10 au 18 juillet 2016, et est partie plus t?t de la capitale rwandaise.
Selon ces sources, la délégation burundaise n'a fait aucune déclaration pour expliquer ce "retrait précipité". Ainsi, indiquent les mêmes sources, il y a des "doutes" aussi sur la participation du président burundais Pierre Nkurunziza à la réunion des chefs d'Etat qui commence aujourd'hui à Kigali.
"Les Burundais n'ont pas expliqué les raisons pour lesquelles ils ont été rappelés dans leur pays qui entretient des relations très difficiles avec le pays organisateur du sommet, le Rwanda", a indiqué un diplomate en poste à Addis-Abeba et qui n'a pas souhaité être nommé.
Pierre Nkurunziza accuse le Rwanda de soutenir les mouvements politico-militaires qui sont opposés à son 3e mandat contesté au Burundi. Une accusation que le régime de Paul Kagamé a toujours démentie. Son pays soup?onne d'ailleurs une présence au Burundi des rebelles rwandais des FDLR.
Le facilitateur dans la crise burundaise, Benjamin Mkapa (ancien Président tanzanien) est quant à lui présent à Kigali où il doit présenter aux hefs d'Etat et de gouvernements africains les résultats de sa médiation.
Le second round des pourparlers inter-burundais s'est achevé en queue de poisson le 14 juillet à Arusha, Tanzanie, après l'assassinat la veille à Bujumbura d'une ancienne ministre, Hafsa Mossi, et le refus du gouvernement de dialoguer avec l'opposition radicale farouchement opposée 3e mandat de M. Nkurunziza.