Dernière mise à jour à 08h55 le 16/06
Les autorités sanitaires ivoiriennes multiplient les appels envers les populations, exhortant celles-ci à contribuer à l'autosuffisance en sang dans les structures médicales du pays.
Lors d'un message diffusé mercredi sur les antennes de la radio nationale, le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), Seidou Konaté, a fait état de la nécessité d'assurer une couverture de l'ensemble du territoire en ce qui concerne les produits sanguins notamment leur disponibilité.
"Il importe de mener une action de masse afin que la pénurie de sang en C?te d'Ivoire devienne un lointain souvenir", a-t-il noté.
M. Konaté s'est réjoui des efforts en matière de collecte de sang et de l'action du gouvernement qui a permis une décentralisation du Centre national de transfusion sanguine dans les différentes régions.
"Ces efforts ont permis à ce Centre d'être un centre de référence en Afrique. Des pas ont été franchis également avec la mise en place des clubs de donneurs de sang, mais il reste encore des efforts à faire", a-t-il relevé.
"Le défi à relever désormais est celui de la couverture de tous les besoins du pays en matière de sang", a ajouté le docteur Konaté.
La pénurie de sang a engendré des conséquences parfois dramatiques dans les h?pitaux ivoiriens où des malades ou des victimes d'accidents en attente d'une transfusion sanguine urgente mouraient.
Les exemples sont légion dans plusieurs localités du pays où des parents partis à la recherche de poches de sang dans d'autres régions sont revenus constater le décès de leurs malades après plusieurs heures voire des jours d'attente.
C'est pour pallier cette situation que le gouvernement a décidé renforcer les capacités du CNTS et de décentraliser cette structure en créant plusieurs centres dans le pays afin de rapprocher les centres des h?pitaux.
Le Centre national de transfusion sanguine fonctionne comme une "banque de sang", assurant le prélèvement et la gestion du sang au profit des malades des h?pitaux et des accidentés.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque jour, près de 800 femmes meurent de complications de la grossesse ou de l'accouchement liées en majorité à une pénurie de sang.
L'OMS a ainsi encouragé tous les pays à garantir un accès rapide à du sang et à des produits sanguins sécurisés pour prévenir les décès maternels.