Dernière mise à jour à 11h54 le 26/03
L'opposition congolaise a qualifié les résultats provisoires de l'élection présidentielle du 20 mars, annoncés jeudi par le ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zephirin Mboulou, de non crédibles résultats et "frauduleux".
Guy-Brice Parfait Kolélas et Jean Marie Michel Mokoko, arrivés en deuxième et troisième position avec respectivement 15,05% et 13,89% des voix, derrière le président sortant Denis Sassou N'guesso, ont été les premiers à s'opposer à ces résultats.
Si M. Kolélas a préconisé l'apaisement, en attendant de faire recours, M. Mokoko a déclaré que sa victoire avait été "volée" et a appelé à la désobéissance civile. Sorti vainqueur du scrutin du 20 mars, avec 60,39% des suffrages exprimés, Denis Sassou N'guesso a appelé jeudi les Congolais à l'unité, au travail et à la discipline.
Les cinq candidats au scrutin présidentiel et membres de la plateforme de l'opposition Idc-Frocad n'ont pas pu organiser ce vendredi une conférence de presse conjointe en raison de l'intervention de la force publique.
Par ailleurs, deux candidats au scrutin présidentielle, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou et Michel Mboussi Ngouari, arrivés en septième et huitième position avec respectivement 0,24% et 0,22% des voix se sont inclinés devant le verdict des urnes en reconnaissant la victoire du président sortant.
"Celui qui a gagné aujourd'hui s'est mieux préparé, mieux organisé que nous. Il a battu campagne sur l'ensemble du territoire national, ce qui n'a pas été le cas pour nous par manque de moyen. Ce n'est donc pas surprenant", a-t-il déclaré M. Kignoumbi Kia Mboungou à la presse.
"J'ai participé en vue de gagner, mais le résultat n'a pas tourné en notre faveur. J'ai perdu, et en bon républicain, respectueux des règles démocratiques, je m'incline devant les résultats publiés", a pour sa part précisé Michel Mboussi Ngouari ce vendredi au cours d'un point de presse.
Les observateurs de l'Union Africaine ainsi que ceux de la mission conjointe pour la supervision des élections en Afrique ont noté leur satisfaction en ce qui concerne le déroulement du scrutin du Congo et l'engouement des populations, en dépit de quelques préoccupations d'ordre organisationnel.