Dernière mise à jour à 15h23 le 24/02
Le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, candidat à l'élection présidentielle anticipée du 20 mars prochain, s'est insurgé, mardi à Kinkala, chef-lieu du Département du Pool, à 75 km au sud de Brazzaville, contre le "diktat des puissants", en matière de démocratie en Afrique.
"Aujourd'hui on est en train de voir que les Allemands sont satisfaits de leur chancelière. Elle est à son troisième mandat. Peut-être prendra-t-elle un quatrième mandat. Cela ne dépend que de la volonté des peuples et non des diktats qui viennent d'autres pays (...). Les puissants veulent imposer aux autres leur volonté ; mais les peuples peuvent résister à cela, si ce n'était pas le cas, ils ne seraient pas indépendants", a déclaré le président Sassou N'Guesso, à l'issue de la visite du chantier de construction d'un h?pital général dans la ville de Kinkala.
"On ne peut pas parler de démocratie en dehors de la volonté des peuples. L'extérieur ! Je ne sais pas si ceux qui parlent de l'Afrique connaissent bien l'Afrique. Il faut qu'ils viennent ici. Ils ne connaissent pas. Je crois qu'aux Etats-Unis, en France et ailleurs on a vu des Chefs d'Etat rester longtemps au pouvoir. Le général de Gaulle est resté longtemps au pouvoir", a-t-il souligné.
Le président Sassou N'Guesso qui, à 72 ans, cumule près de 32 ans au pouvoir, est candidat à sa propre succession, à l'élection présidentielle anticipée du 20 mars prochain, pour laquelle 9 autres candidatures ont été enregistrées.