Dernière mise à jour à 10h14 le 07/02
Le gouvernement du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a obtenu, vendredi soir, la confiance du Parlement après la déclaration de politique générale de ce dernier.
Nommé le 6 janvier dernier par le Président Roch Marc Christian Kaboré, M. Thiéba, économiste de 55 ans, a obtenu 72 voix "pour" alors que 53 députés se sont abstenus.
Selon la Constitution burkinabè "dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une Déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie de débats et donne lieu à un vote", et "l'adoption de cette déclaration vaut investiture".
Selon le Président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo, par ailleurs vice-président du parti au pouvoir, M. Thiéba a fait une "déclaration engagée et volontariste", ajoutant que "même ceux (députés) qui se sont abstenus ont apprécié le discours".
Répondant aux nombreuses questions des députés, le Premier ministre burkinabè a expliqué que son gouvernement s'est engagé dans un processus de réconciliation après la transition.
"D'un c?té le gouvernement est engagé à la réconciliation. Mais de l'autre c?té, il y a des apatrides qui sont engagés à déstabiliser le pays", a-t-il dit, faisant allusion aux attaques terroristes récentes dont le pays a été la cible.
Pour renforcer le dispositif sécuritaire du pays, le Premier ministre a annoncé des grands moyens aux forces de sécurité et de défense, ainsi que la "redynamisation" des comités de surveillance.
"En dépit de ce qui s'est passé, il n'y pas de crise cohésion au sein de l'armée. Je n'ai jamais senti la moindre division entre les forces et de défense et de sécurité. Pour le cas de l'ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), il s'agit d'éléments nostalgiques. Il n'y a aucun problème dans l'armée", a-t-il rassuré.
L'une des priorités du nouveau gouvernement est la modification de la Constitution pour aboutir à une Vème République, qui pourrait s'opérer lors d'un référendum couplé aux élections municipales du 22 mai prochain.
"Le peuple attend après cette déclaration magnifique des actes forts. Les défis sont nombreux... et le premier, c'est la sécurisation et la stabilisation", a souligné le président de l'Assemblée nationale, Salifou Diallo.
"Vous avez fait des promesses pour la jeunesse, pour réduire la pauvreté (...) nous vous attendons sur le terrain du développement", a-t-il conclu.