Dernière mise à jour à 14h04 le 12/10
Les négociations marathon entre les belligérants de la Libye suscitent de sérieux doutes quant à la possibilité de former un gouvernement d'union, avertissent certains analystes.
Après une année de pourparlers entre les deux parlements rivaux de la Libye, les négociations ont atteint un stade final et crucial.
L'ONU fait pression sur les factions rivales pour qu'elles forment un gouvernement d'union et ouvre un dialogue, alors que les deux parlements devront voter à ce sujet.
Bien que l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Bernandino Leon ait donné plusieurs fois des signaux positifs en disant qu'un accord final serait bient?t atteint, la situation est toutefois rude.
Les législateurs de tous les deux parlements rivaux se sont déclarés contre la proposition de l'ONU, affirmant que le plan de paix est irréaliste.
Abu Bakr Buera, membre de parlement basé à Tobrouk, la Chambre des représentants (HOR), a accusé l'ONU d'élaborer le plan "au détriment de l'intérêt libyen."
Les députés du parlement rival, le Congrès général national (GNC), qui soutiennent les factions islamistes, adoptent une ligne dure et déclarent qu'ils n'allaient même pas participer au gouvernement.
L'émissaire de l'ONU avait espéré de voir un nouveau gouvernement d'union nationale incluant les factions rivales le 20 septembre, et la signature d'un accord de paix final le 20 octobre.
"Il semblait que le plan ne fonctionnera pas", a indiqué Ahmad, un expert politique de haut rang de l'agence de LANA officielle de la Libye.
"Les deux parties manquent de véritable intérêt pour faire un gouvernement, ils sont occupés par leurs propres affaires", a affirmé Ahmad.
Selon des sources locales, les deux parlements ont mis en place leurs propres institutions dans les régions principales, où l'on voit par exemple deux Banques centrales, deux entreprises pétrolières nationales et deux agences de presse LANA.
Une source diplomatique, qui est en contact avec les hauts fonctionnaires des deux gouvernements de la Libye, a déclaré à Xinhua que les deux factions libyennes sont chaotiques et que la division est profondément à l'intérieur des deux gouvernements.
La France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne et les états-Unis ont exhorté les différentes factions libyennes à accepter la proposition de l'ONU, pour mettre fin au conflit et les divisions dans le pays.
M. Leon a également appelé tous les Libyens, y compris les dirigeants politiques, à soutenir le plan de l'ONU. "Il n'y a plus de temps à perdre", a-t-il indiqué.