Dernière mise à jour à 09h01 le 14/12
Lors des récentes négociations sur le climat, de hauts responsables chinois ont répété que le pays était en train de se développer et se sont engagés à poursuivre les efforts visant à sécuriser l'aide pour atténuer les effets du changement climatique aux pays en développement.
Ces commentaires sont intervenus alors que les délégués du monde entier étaient sur le point de terminer une négociation clé des Nations Unies sur le changement climatique. Ils se sont exprimés en marge de la 24e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tient actuellement à Katowice, en Pologne.
La Conférence de Katowice est chargée de finaliser les règles de mise en ?uvre fixées par la Conférence sur le climat de Paris 2015, qui vise à maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2° C au-dessus des niveaux préindustriels. Elle a débuté le 2 décembre et se terminera le 14 décembre.
Certains médias et parties à la convention ont émis des doutes sur le fait que la Chine soit un pays en développement, affirmant qu'elle était obligée, ainsi que d'autres pays développés, d'offrir davantage de soutien financier au monde en développement.
? Sur ce point, ils ne comprennent pas bien la situation nationale de la Chine ?, a déclaré la semaine dernière le représentant spécial de la Chine pour les affaires de changement climatique, Xie Zhenhua. ? La Chine est toujours un pays en développement. C'est le plus grand pays en développement du monde ?, a-t-il affirmé, notant que le PIB par habitant du pays s'élève aujourd'hui à environ 8 800 dollars, soit à peine 80% de la moyenne mondiale. Par ailleurs, a-t-il ajouté, avec son grand nombre de pauvres, la Chine fait face à des défis énormes pour développer son économie et éliminer la pauvreté.
Conformément aux conventions internationales, et notamment l'Accord de Paris de 2015, les pays développés ont l'obligation d'offrir un soutien financier aux pays en développement en raison de leurs responsabilités historiques et de leurs capacités actuelles. Les pays en développement comme la Chine peuvent faire des contributions volontaires, a souligné M. Xie.
Certains observateurs estiment que la Chine, en tant que deuxième économie du monde, ne devrait pas être éligible au bénéfice d'un soutien financier des pays développés et qu'elle devrait plut?t aider à combler le déficit financier auquel font face les autres.
Mais, a déclaré le 8 décembre Li Gao, chef du département des changements climatiques au ministère de l'Ecologie et de l'Environnement, ce point de vue est ? insoutenable du point de vue logique ? dans les négociations sur le changement climatique. La situation actuelle en matière de réchauffement climatique est le résultat des émissions non restreintes de carbone des pays développés, a rappelé M. Li, ajoutant qu'ils assumaient la responsabilité de réduire considérablement les émissions de carbone tout en offrant un soutien financier aux pays en développement, comme le prévoyait l'Accord de Paris.
L'Accord de Paris précise également qu'un soutien financier des pays développés est nécessaire pour promouvoir les progrès dans les pays en développement, a encore dit M. Li. ? Obtenir un soutien financier des pays développés est un droit légal pour la Chine. Mais la Chine n'a jamais abusé de ce droit ?, a-t-il déclaré, ajoutant qu'elle s'est toujours abstenue de le réclamer.
La Chine a toujours encouragé les pays développés à s'acquitter de leur obligation d'offrir un soutien.
"Nous espérons que le gateau du fonds pour le climat s'élargira de manière à ce que les pays les moins avancés bénéficient d'un soutien accru", a dit M. Li, ajoutant que, avec le renforcement de sa puissance nationale, la Chine continuera à apporter son soutien aux autres pays en développement. ? La Chine est prête à assumer ses responsabilités en fonction de ses capacités et des conditions nationales et en fonction de la phase de développement dans laquelle se trouve le pays ?, a-t-il conclu.