Selon le site d'informations thepaper.cn qui a rapporté la nouvelle mercredi, la police de la Province du Hebei (Nord de la Chine) a, en collaboration avec des sociétés de protection des oiseaux, sauvé plus de 36 400 oiseaux migrateurs -dont un sixième environ sont d'une espèce en voie de disparition- leur évitant d'être expédiés dans le Sud de la Chine pour y être consommés.

En fouillant la base des trafiquants d'oiseaux située à Dahanzhuang, un village de la ville de Tangshan, les sauveteurs ont trouvé des médicaments utilisés pour engraisser les oiseaux et des antibiotiques pour les garder en bonne santé dans leurs cages exigu?s et sales où plus de 6 100 bruants auréoles, une espèce en voie de disparition, étaient enfermés, a précisé le rapport.

D'après Wang Jianmin, un volontaire de Tianjin, interrogé mardi par thepaper.cn, les trafiquants engraissaient les oiseaux avec des médicaments, les étouffaient et les congelaient avant de les envoyer dans le Sud de la Chine, où ils devaient être consommés dans des restaurants.

Alors que les trafiquants vendaient chaque oiseau pour environ 20 Yuans (3 Dollars US), le prix du marché dans le Guangdong pour un seul bruant auréole varie de 25 à 30 Yuans, a précisé M. Wang.

De son c?té, le site thepaper.cn a précisé que le bruant auréole est répertorié comme animal en voie de disparition par l'Union internationale pour la protection de la nature, mais n'a néanmoins pas été placé sur les listes nationales des espèces protégées.

étant donné que certains oiseaux sauvages ne sont pas répertoriés comme espèces menacées ou protégées, a ajouté M. Wang, leur traite n'est passible que d'une sanction administrative, et non d'une condamnation pénale.

Selon l'article de thepaper.cn enfin, Wang Can, professeur à l'Université chinoise de science politique et de droit, a quant à lui souligné que le caractère incomplet des listes de protection est un problème et il a en conséquence appelé le gouvernement à mettre à jour les listes et étendre les zones protégées.