Dernière mise à jour à 09h46 le 13/10
La "mer de la mort"
Huang Ziyou, 52 ans, et sa femme vivent dans une masure de moins de dix mètres carrés, au coeur du désert du Taklamakan. A c?té de leur lit, se trouve le réchaud. Leur logement est nommé "le site du puits n°21".
Durant les sept dernières années, le couple originaire de la province du Sichuan (sud-ouest) a consacré douze heures chaque jour à maintenir, malgré les nuisances sonores d'un générateur à diesel, un puits ainsi qu'une pompe connectée à plusieurs tuyaux minces, noires.
Ces conduits offrent une irrigation au goutte à goutte pour une forêt-abri, jalonnant les 522 kilomètres de l'autoroute qui traversent le désert du Taklamakan.
Le Taklamakan, couvrant une superficie de 337.600 kilomètres carrés, constitue l'une des bases de pétrole les plus importantes de la Chine. En 1995, la société PetroChina a investi 800 millions de yuans pour construire l'Autoroute du désert du Taklamakan. Cependant, la route fit face à la menace sérieuse de son enterrement, après son achèvement, et les dépenses de maintenance de la route ont grimpé toutes les années.
De 2003 à 2006, les autorités ont construit une barrière forestière des deux c?tés de l'autoroute, pour conserver la voie et réduire les dépenses de maintenance, à travers un investissement total de 218 millions de yuans.
Xu Xinwen, directeur de la station de recherche du désert du Taklamakan de l'Académie chinoise des Sciences, indique que le "corridor vert" a réduit la vitesse des vents qui balaient l'autoroute.
"La "forêt-abri" a ma?trisé les dégats causés sur l'autoroute, et a assuré sa sécurité, tout en améliorant l'environnement écologique", a indiqué M. Xu, qui a travaillé dans le désert, durant plus de deux décennies.
"La forêt de protection de l'autoroute du désert offre un exemple de réussite pour le monde, ainsi qu'une base scientifique pour améliorer l'environnement du désert".