Dernière mise à jour à 08h50 le 02/02
La plus haute cour internationale d'arbitrage du sport a annulé jeudi l'interdiction à vie de participer aux Jeux olympiques qui avait été prononcée contre 39 athlètes russes, suite à des affaires de dopage pendant les JO de Sotchi en 2014.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS), une institution basée à Lausanne, a également annoncé que 28 des athlètes avaient vu toutes leurs sanctions levées, et que leurs résultats sportifs étaient à nouveau considérés comme valides.
Le TAS a déclaré qu'il acceptait le pourvoi de 28 des 39 athlètes russes suspendus à vie par le Comité international olympique (CIO) pour dopage pendant les JO de Sotchi.
"Dans 28 cas, il a été estimé que les preuves recueillies étaient insuffisantes pour établir une violation des règles antidopage par les athlètes concernés", a affirmé la cour.
"Pour ces 28 athlètes, leur pourvoi est reconnu comme fondé. Leurs sanctions sont annulées, et leurs résultats individuels aux Jeux de Sotchi 2014 sont pleinement rétablis", a-t-elle ajouté.
Dans les onze autres cas, les preuves recueillies ont été suffisantes pour établir une violation individuelle des règles antidopage.
La cour a interdit à ces athlètes de participer à la prochaine édition des Jeux olympiques d'hiver, qui débutent la semaine prochaine à PyeongChang, mais a annulé leur suspension à vie.
"Cela ne signifie pas que ces 28 athlètes sont déclarés innocents", a cependant déclaré suite à ce verdict le secrétaire général du TAS, Matthieu Reeb, cité par la cha?ne nationale suisse RTS.
"Dans leur cas, en raison du manque de preuves, leur pourvoi est accepté, les sanctions sont annulées, et leurs résultats individuels à Sotchi sont rétablis", a-t-il affirmé.
Le CIO a par ailleurs confirmé que suite à la suspension du Comité olympique russe (COR) en décembre, suite à l'émergence de preuves attestant d'un système de dopage généralisé en Russie, les athlètes russes ne pourraient de toute manière participer aux JO qu'avec sa permission expresse.
"Ne pas être sanctionné ne confère pas automatiquement le privilège d'être invité", a déclaré le CIO dans un communiqué, ajoutant qu'il allait peut-être faire appel de la décision du TAS auprès de la Cour suprême suisse.
Une commission disciplinaire olympique, présidée par Denis Oswald, membre du conseil d'administration du CIO, avait enquêté l'an dernier sur le cas de 46 athlètes russes. Elle en avait reconnu 43 coupables de participation à un programme de dopage à Sotchi.
Deux commissions d'appel ont examiné 39 de ces cas la semaine dernière à Genève. Les juges du TAS n'ont pas corroboré les conclusions de la commission du CIO, selon lesquelles il serait prouvé que plusieurs sportifs auraient remplacé des échantillons d'urine testés positifs aux stéro?des par des échantillons propres à Sotchi.