Dernière mise à jour à 08h42 le 27/05
Le gouvernement hongrois va imposer une taxe sur les bénéfices supplémentaires des entreprises d'un montant total de 800 milliards de forints (2,2 milliards de dollars américains), principalement dans les secteurs financier et énergétique, afin de freiner l'inflation et de financer la hausse des dépenses de la défense.
Cette annonce a été faite jeudi après la première réunion du cinquième gouvernement du Premier ministre Viktor Orban.
Mercredi soir, M. Orban a annoncé la création d'un fonds d'utilité publique et d'un fonds de défense.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, le Premier ministre a déclaré que les banques, les compagnies d'assurance, les grandes cha?nes de distribution, les sociétés du secteur d'énergie et de commerce, les entreprises de télécommunications et les compagnies aériennes seraient obligées de verser la majeure partie de leurs bénéfices supplémentaires à ces fonds.
Les nouveaux fonds viseront à financer un programme gouvernemental de plafonnement des prix pour les ménages, ainsi que divers projets de développement de l'armée, a ajouté M. Orban.
La vidéo publiée par M. Orban survient un jour après qu'il a imposé l'état d'urgence dans le pays, citant les difficultés causées par le conflit russo-ukrainien.
Ces nouvelles mesures s'appliqueront en 2022 et 2023.
Marton Nagy, ministre sans portefeuille du Développement économique, a donné jeudi des précisions sur cette taxe exceptionnelle. Afin d'atteindre ses objectifs macroéconomiques, le gouvernement réduira également les budgets des ministères, et rééchelonnera les investissements publics, a-t-il affirmé.
Les objectifs en matière de déficit pour les années 2022 et 2023 seront atteints en réduisant les dépenses de 60 %, tandis que les recettes provenant de la taxe exceptionnelle contribueront à hauteur de 40 %, a déclaré M. Nagy.