Dernière mise à jour à 10h13 le 02/04
Le président de la Chambre des communes britannique, John Bercow, a sélectionné lundi quatre propositions de Brexit - sur neuf initialement proposées - sur lesquelles les députés devront voter plus tard dans la journée.
Les parlementaires s'exprimeront ainsi dans le cadre d'une seconde série de "votes indicatifs", qui débuteront à 20H00 heure locale. Ils serviront notamment à déterminer si l'une de ces quatre options est susceptible d'obtenir une majorité auprès des députés, qui ont déjà rejeté trois fois l'accord de Brexit de la Première ministre Theresa May depuis le mois de janvier.
Les quatre options soumises au vote comprennent entre autres le maintien d'un marché unique et d'une union douanière entre le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE).
Dimanche soir, Mme May a cependant averti que ce genre de Brexit "doux" risquait de détruire le Parti conservateur.
Une première série de "votes indicatifs" non contraignants avait eu lieu le 27 mars, mais aucune des huit options proposées par les députés n'avait à l'époque obtenu de majorité. Les deux options qui avaient re?u le plus fort soutien avaient cependant été le maintien d'une union douanière avec l'UE et l'organisation d'un référendum pour valider tout accord de Brexit.
Certaines de ces huit options seront à nouveau présentes dans la deuxième série de votes indicatifs, tandis que d'autres seront remplacées par de nouvelles alternatives.
La Première ministre, qui lutte pour maintenir la cohésion de son parti, a averti dimanche soir qu'elle serait confrontée à de nombreuses démissions et à une scission au sein du Parti conservateur si elle acceptait de défendre l'idée d'un Brexit "doux" cette semaine.
Le Royaume-Uni a jusqu'au 12 avril pour décider s'il demande ou non à Bruxelles une nouvelle extension de l'Article 50.
Quelques heures à peine avant le début du vote, les députés ont par ailleurs entamé un débat parlementaire sur un certain nombre de pétitions liées au Brexit, y compris celle qui demande au gouvernement britannique de suspendre le Brexit et de révoquer l'Article 50. Dimanche matin, cette pétition avait déjà recueilli six millions de signatures.
La pétition "Révoquons l'Article 50" qui sera débattue lundi est la pétition qui a recueilli le plus de signatures dans l'histoire de la Chambre des communes et du site de pétitions en ligne du gouvernement britannique.
De fait, la lettre invoquant l'Article 50 peut être unilatéralement retirée par le Royaume-Uni sans que l'UE n'ait besoin de donner son accord. Dans un tel cas de figure, le Royaume-Uni serait libre de rester membre de l'UE aux conditions actuelles.