Dernière mise à jour à 10h45 le 06/03
A la suite de l'agression de deux surveillants par un détenu de droit commun purgeant une longue peine mardi matin dans une prison dans le nord-ouest de la France, la ministre fran?aise de la Justice, Nicole Belloubet, a déclaré que l'acte était de nature terroriste, ont rapporté les médias locaux.
Un détenu de droit commun, purgeant une peine de 30 ans de prison au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe dans l'Orne de la région Normandie, a agressé mardi matin deux surveillants de l'établissement avec un couteau en céramique, rapporte le site de la radio et télévision publique Franceinfo.
L'homme agé de 27 ans "s'est retranché avec sa femme" dans l'unité de vie familiale de la prison (où les détenus peuvent rencontrer des membres de leurs familles), a indiqué lors d'un point presse la ministre fran?aise de la Justice, cité par Franceinfo.
"Le caractère terroriste de cette attaque ne fait aucun doute", a affirmé Mme Belloubet.
Selon Franceinfo, l'agresseur a affirmé qu'il portait une ceinture d'explosifs.
D'après le quotidien 20 Minutes, "l'Equipe régionale d'intervention et de sécurité (Eris) ainsi que le Raid sont sur place pour le déloger".
"Un détenu radicalisé, Micha?l Chiolo, aurait poignardé deux surveillants 'en criant Allahou Akbar' selon des sources syndicales", affirme de son c?té le quotidien régional Ouest-France tandis que d'autres sources rapportent que ce détenu n'était pas considéré comme radicalisé.
Selon la direction de l'administration pénitentiaire, citée dans les médias fran?ais, ce détenu purge une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivi de mort et vol avec arme.
Il a également été condamné à un an de prison pour apologie publique d'acte de terrorisme.
Le parquet antiterroriste de Paris a été saisi. L'enquête a été confiée à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT), à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et à la police judiciaire de Rennes.
La ministre de la justice a estimé qu'"il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque terroriste" et a diligenté une "inspection" dans cette prison qui est, selon elle, l'un des deux établissements les plus sécurisés du pays.
Les deux surveillants agressés ont été hospitalisés, indique un communiqué du ministère de la Justice publié à la mi-journée. Leur pronostic vital ne serait pas engagé.