Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu'il était certain "à 100%" d'opposer son veto envers une résolution du Congrès visant à bloquer sa déclaration d'urgence nationale.

S'adressant à des journalistes à la Maison Blanche, il a défendu sa déclaration d'urgence, prise afin de financer la construction d'un mur frontalier avec le Mexique qui lui a été en grande partie refusée par les parlementaires démocrates.

"Est-ce que je vais mettre mon veto? A 100%. A 100%. Et je ne pense pas que (la résolution) survivra à un veto. Il y a trop de gens intelligents qui veulent la sécurité à la frontière, donc je ne peux pas imaginer qu'elle survive à un veto", a déclaré M. Trump.

Il s'est dit confiant dans le fait que les élus républicains seront à ses c?tés s'il oppose son veto à une telle résolution. "Tout le monde sait qu'on a besoin de sécurité aux frontières. On a besoin d'un mur. Je pense que c'est un très mauvais thème pour les démocrates", a-t-il ajouté.

Le président américain a décrété l'urgence nationale le 15 février après que le Congrès lui a octroyé moins d'argent qu'il ne l'exigeait pour la construction du mur frontalier.

Dans le cadre de cette procédure, Donald Trump peut décider de réaffecter des fonds déjà approuvés pour d'autres projets en faveur de la construction de ce mur, laquelle a été l'une de ses grandes promesses de campagne en 2016.

Cette mesure a suscité une vive réaction des élus démocrates qui l'ont qualifiée de violation du pouvoir exécutif, tandis que des républicains s'inquiètent du fait que la décision de M. Trump puisse créer un mauvais précédent dont se servirait à l'avenir de futurs présidents démocrates.

Les élus démocrates ont déposé vendredi cette résolution pour bloquer la déclaration d'urgence nationale de M. Trump. Si elle devrait être certainement approuvée à la Chambre des représentants, où les démocrates sont majoritaires, il faudrait une poignée de votes républicains en renfort pour qu'elle passe au Sénat.

Si M. Trump oppose son veto à la résolution, le Congrès aura alors besoin d'une majorité des deux tiers pour le contourner.