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Dernière mise à jour à 11h19 le 26/01

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Le président Erdogan demande la création d'une zone de sécurité sous contr?le turc dans le nord de la Syrie dans les mois à venir

Xinhua | 26.01.2019 11h11

Une zone de sécurité contr?lée par la Turquie devrait être créée d'ici quelques mois dans le nord de la Syrie, a annoncé vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Nous devons exercer un contr?le effectif sur le terrain", a déclaré M. Erdogan lors d'un rassemblement de son parti au pouvoir, le parti Justice et Développement (AKP), dans la province orientale d'Erzurum.

"Nous espérons que la promesse d'une zone de sécurité, d'une zone tampon destinée à protéger notre pays des terroristes, sera réalisée d'ici quelques mois", a-t-il expliqué, ajoutant que sinon, la Turquie l'établira toute seule, et soulignant que son pays rejetait toute proposition alternative.

A l'heure où les états-Unis se préparent à retirer toutes leurs troupes de Syrie, la Turquie a menacé de lancer une opération transfrontalière visant à éliminer les Unités de protection du peuple (YPG) dirigées par les Kurdes dans le nord-est de la Syrie.

Les états-Unis et la Turquie sont en désaccord au sujet de la milice kurde, alliée des Etats-Unis dans la campagne contre l'état islamique (EI) mais considérée comme un groupe terroriste par Ankara.

M. Erdogan a récemment annoncé que la Turquie établirait une zone de sécurité de 30 km de profondeur dans le nord-est de la Syrie, comme le propose le président américain Donald Trump.

La Turquie n'a pas besoin d'une invitation pour ce genre d'action car un protocole antiterroriste lui permet "d'agir sans invitation" du régime syrien, a-t-il déclaré, se référant au protocole d'Adana signé en 1998 entre Ankara et Damas.

Le protocole avec la Syrie permet à la Turquie "d'entrer sur ces terres en cas d'évolution négative quelle qu'elle soit", a noté M. Erdogan.

Le protocole d'Adana a été signé en 1998 après que la Turquie eut menacé d'intervenir militairement si le gouvernement syrien ne cessait pas d'appuyer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, et d'abriter son chef, Abdullah Ocalan, sur son territoire.

(Rédacteurs :Yishuang Liu, Gao Ke)
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