Dernière mise à jour à 08h30 le 20/09
L'ancien chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla, accusé d'avoir violenté le 1er mai des manifestants à Paris, a déclaré mercredi devant la commission des lois du Sénat n'avoir jamais été le garde du corps du président fran?ais Emmanuel Macron.
"J'ai le regret de vous dire que je n'ai jamais été le garde du corps d'Emmanuel Macron", a affirmé Alexandre Benalla, devant la commission des lois du Sénat qui l'a auditionné mercredi pendant près de deux heures.
"J'ai ressenti à un moment un acharnement médiatique, un acharnement politique et j'ai eu l'impression qu'un certain nombre de personnes ont pu se servir des institutions de notre pays à des fins politiques et médiatiques", a déclaré l'ancien chargé de mission de l'Elysée agé de 27 ans.
Alexandre Benalla a été licencié par la présidence de la République et mis en examen en juillet pour "violences volontaires", "immixtion dans l'exercice d'une fonction publique" et "port public et sans droit d'insignes réglementés".
L'affaire qui porte le nom a été déclenchée le 18 juillet dernier suite à une vidéo le montrant en train de frapper un jeune homme et de violenter une jeune femme en marge des manifestations du 1er mai, à Paris.
Elle a provoqué une crise sans précédent depuis le début du quinquennat du Président Macron.
Selon Alexandre Benalla, ses "quatre missions" à l'Elysée étaient "l'organisation des déplacements nationaux, "l'organisation des événements au Palais", "l'organisation des déplacements privés du président", "la coordination des services de sécurité".
Il a affirmé qu'il n'exer?ait pas de mission de police.
Concernant le port d'armes, il a déclaré à plusieurs reprises qu'il en détenait pour sa sécurité personnelle, pas pour celle du chef de l'Etat.
Alexandre Benalla a par ailleurs cherché à justifier les accès privilégiés et les avantages dont il disposait à l'élysée. "Quand vous êtes adjoint ou chef de cabinet du président de la République, vous devez être à sa proximité immédiate", a-t-il dit en évoquant son habilitation secret-défense.
Alexandre Benalla avait dans un premier temps envisagé de refuser d'être entendu par la commission du Sénat constituée en commission d'enquête.