Dernière mise à jour à 08h41 le 30/08
La Russie et la Turquie réfléchissent à une possible opération antiterroriste dans la province syrienne d'Idleb, au nord-ouest du pays, à la frontière turque, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergue? Lavrov.
"Idleb est le dernier bastion important des terroristes qui tentent de faire une utilisation abusive du statut de la zone de désescalade pour prendre les civils en otages, les utiliser comme boucliers humains et déstabiliser les groupes armés prêts à négocier avec le gouvernement," a dit M. Lavrov.
"Quel que soit le point de vue, cet abcès doit être éliminé," a-t-il dit lors de la conférence de presse qui s'est tenue après sa rencontre avec son homologue saoudien, Adel al-Jubeir.
Idleb est l'une des zones de désescalade sur lesquelles la Russie, la Turquie et l'Iran se sont mis d'accord l'année dernière en plein différend entre Moscou et Washington sur l'utilisation présumée d'armes chimiques, par le gouvernement syrien, dans cette région.
Mardi, les états-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mis en garde le président syrien, Bachar el-Assad, contre l'utilisation d'armes chimiques, et déclaré qu'ils "demeurent déterminés à agir si le régime d'el-Assad utilise de nouveau des armes chimiques."
Dans un communiqué distinct publié mardi en fin de journée, le ministère russe de la Défense a déclaré avoir été informé de la livraison à Idleb d'un volume important de substances toxiques. Il a prétendu que les substances pourraient être utilisées de fa?on à ce que le gouvernement syrien soit accusé d'utiliser des armes chimiques.