Dernière mise à jour à 16h58 le 17/08
Le président américain Donald Trump a lancé des attaques contre la Turquie, déclarant que Washington ne payerait "rien" pour la libération du pasteur Andrew Brunson par Ankara.
"La Turquie profite des Etats-Unis depuis de nombreuses années" a tweeté M. Trump, ajoutant : "Ils détiennent à présent notre formidable pasteur chrétien, à qui je dois maintenant demander de représenter notre pays en tant que grand otage patriote".
"Nous ne paierons rien pour la libération d'un homme innocent, nous allons au contraire faire des économies sur nos importations turques !", a poursuivi sur son compte Twitter le résident de la Maison Blanche.
Plus t?t dans la journée, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin avait indiqué que les Etats-Unis établiraient plus de sanctions contre la Turquie si le pasteur américain n'était pas libéré.
Andrew Brunson, pasteur chrétien agé de 50 ans, a été arrêté il y a deux ans en Turquie. Accusé d'espionnage, il encourt jusqu'à 35 ans de prison.
Il est notamment accusé d'avoir entretenu des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit en Turquie, ainsi qu'avec le mouvement Gülen, que la Turquie accuse d'être derrière la tentative de coup d'Etat manqué de 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan.
Le 1er ao?t, le département américain au Trésor a imposé des sanctions contre les ministres turcs de la Justice et de l'Intérieur, arguant qu'ils avaient joué un r?le dans la détention du pasteur américain.
M. Trump a tweeté le 10 ao?t qu'il avait autorisé un doublement des droits de douane sur l'acier et l'aluminium turc importés aux Etats-Unis, affirmant que les relations avec Ankara n'étaient "pas bonnes en ce moment".
Après le lancement de ces sanctions, la livre turque a connu une chute spectaculaire.