Dernière mise à jour à 09h12 le 01/08
Près de 78 millions de nouveau-nés - soit trois sur cinq - ne sont pas allaités au sein dans l'heure qui suit leur naissance, ce qui augmente leur risque de décès et de maladies et réduit leur probabilité d'être allaités par la suite, d'après un nouveau rapport de l'UNICEF et de l'OMS.
Selon le rapport "Saisir le moment", les nouveau-nés qui sont allaités dans la première heure de vie ont beaucoup plus de chances de survivre. Un retard de quelques heures seulement après la naissance peut avoir des conséquences mortelles.
"Le moment où débute l'allaitement maternel est essentiel. Dans de nombreux pays, cela peut être une question de vie ou de mort", explique Henrietta Fore, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
Or, pourtant, d'après la cheffe de l'UNICEF, chaque année, des millions de nouveau-nés sont privés des bienfaits de la mise au sein précoce, très souvent pour des raisons auxquelles le Fonds ne peut remédier.
"L'allaitement maternel donne aux enfants le meilleur départ possible dans la vie", souligne de son c?té, le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le patron de l'OMS pr?ne lui aussi un renforcement d' urgence du soutien apporté aux mères - que ce soit de la part des membres de leur famille, du personnel de santé, des employeurs ou des pouvoirs publics - pour qu'elles puissent donner à leurs enfants le départ dans la vie qu' ils méritent.
Le rapport, qui analyse les données de 76 pays, constate que malgré l'importance de la mise au sein précoce, trop de nouveau-nés attendent trop longtemps d'être allaités pour des raisons aussi diverses que variées.
Le rapport pointe aussi du doigt la hausse du nombre de césariennes électives. D'après une étude réalisée dans 51 pays, les taux de mise au sein précoce sont nettement plus faibles parmi les nourrissons nés par césarienne.
Une autre cause mise en avant est liée aux disparités dans la qualité des soins prodigués aux mères et aux nouveau-nés. Le document note cependant que la présence de personnel qualifié lors de l'accouchement ne semble pas avoir d'effet sur les taux de mise au sein précoce.