Le président vénézuélien Nicolas Maduro, qui a été investi jeudi pour un second mandat, a proposé l'amnistie des manifestants condamnés à des peines de prison pour violences.

Après avoir prêté serment, M. Maduro a dévoilé un plan d'action en six points pour son second mandat, le premier portant sur la promotion du dialogue et la réconciliation entre le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) et ses opposants politiques, qui ont boycotté le scrutin du 20 mai.

"J'annonce une grande politique de réunion et de pacification afin que les auteurs de violences puissent rejoindre la lutte politique sans armes et sans violence" a déclaré M. Maduro devant l'Assemblée nationale constituante (ANC), où il a été investi.

"Libérons ces personnes dans le cadre d'un processus de réconciliation", a déclaré M. Maduro.

La deuxième ligne d'action concerne la crise économique du pays et appelle à "un accord productif pour atteindre la stabilité économique et une reprise de plus en plus soutenue".

Afin de promouvoir ce second point, M. Maduro a rencontré les gouverneurs d'Etats pour identifier des pistes d'accroissement de la production agricole et créer une nouvelle méthode efficace de distribution, de vente et de calcul du prix des produits.

"Tous les gouverneurs me remettront leurs propositions écrites vendredi", a déclaré M. Maduro.

Le troisième grand objectif de ce second mandat sera de mener "un combat direct et renouvelé contre la corruption sous toutes ses formes", a affirmé le président.

M. Maduro a également proposé de "renforcer et d'étendre" les programmes sociaux, notamment d'éducation et de logement publics, afin de protéger les Vénézuéliens de "l'offensive impérialiste" et des sanctions des Etats-Unis, et de poursuivre le développement de caractéristiques chrétiennes et bolivariennes au sein du socialisme vénézuélien.

M. Maduro a été réélu pour un second mandat, qui s'achèvera en 2025, en réunissant plus de 6 millions de voix, soit 4 millions de plus que son plus proche concurrent.