Dernière mise à jour à 09h42 le 07/02
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi à mettre fin aux pratiques de mutilation génitale féminine, qui constituent "une violation brutale des droits des femmes et des jeunes filles".
A l'heure actuelle, plus de 200 millions de femmes et de jeunes filles ont subi des mutilations génitales dans 30 pays à travers trois continents. Si des efforts rapides et concertés ne sont pas faits, 68 millions de jeunes filles supplémentaires auront été soumises à cette pratique néfaste d'ici 2030, a déclaré M. Guterres dans un message publié à l'occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, qui se tient chaque année le 6 février.
"Grace à un engagement politique fort, nous avons assisté à des progrès dans plusieurs pays. Mais ces progrès ne sont pas suffisants au vu de la croissance démographique actuelle. Si nous n'agissons pas maintenant, le nombre de cas continuera à augmenter", a-t-il souligné.
Le développement durable ne peut être atteint sans un respect complet des droits des femmes et des jeunes filles. L'Objectif de développement durable n°5, qui se concentre sur l'égalité des sexes, appelle à une élimination complète des mutilations génitales féminines d'ici 2030, a ajouté M. Guterres.
Avec l'Union européenne (UE), les Nations unies ont lancé l'initiative Spotlight, un chantier global sur plusieurs années visant à créer des partenariats forts et à coordonner les efforts internationaux pour mettre fin aux violences contre les femmes et les jeunes filles, dont les mutilations génitales féminines, a-t-il déclaré.
M. Guterres a appelé à prendre conscience de l'urgence de ce problème. "La dignité, la santé et le bien-être de millions de jeunes filles sont en jeu. Il n'y a pas de temps à perdre. Ensemble, nous pouvons et nous devons mettre fin à cette pratique néfaste", a-t-il affirmé.