Dernière mise à jour à 09h14 le 13/12
Le parlement hongrois a adopté mardi une résolution visant à s'opposer à une proposition du parlement européen relative au mécanisme de relocalisation obligatoire des migrants.
La résolution a été adoptée par 142 voix contre 3. Selon son communiqué, le parlement hongrois a considéré que la proposition du parlement européen est aberrante et l'a donc rejetée.
La proposition a été interprétée par le gouvernement hongrois comme la mise en ?uvre de ce qu'il appelle "le plan Soros" - la relocalisation obligatoire des migrants aux frais des états européens.
"La relocalisation obligatoire des migrants modifierait de fa?on irrévocable la culture et l'avenir de l'Europe", explique la résolution adoptée.
La résolution refuse également de donner la possibilité aux organisations Soros de transporter et de relocaliser les migrants en vertu du mécanisme européen.
"L'Union européenne (UE) devrait respecter la souveraineté de la Hongrie et la volonté exprimée par les Hongrois dans le cadre du référendum", poursuit la résolution, soulignant que le référendum de 2016 sur le mécanisme de relocalisation avait été invalidé en raison de la faible participation, mais que 98 % des votants s'étaient déclarés favorables à la position du gouvernement hongrois.
Le parlement hongrois a également appelé le gouvernement à faire obstacle aux pressions exercées par le Parlement européen et la bureaucratie de l'UE, à défendre les droits du pays, à rejeter le dénommé "plan Soros" et à faire en sorte que les citoyens continuent d'être informés de l'état d'avancement de la mise en ?uvre du "plan Soros".
Soumise dimanche, la résolution a fait l'objet d'un débat dans le cadre d'une session extraordinaire. La décision entrera en vigueur le lendemain de sa publication.
Début octobre, le gouvernement du Premier ministre, Viktor Orban, avait lancé une consultation nationale sur le dénommé "plan Soros" axé sur une immigration de masse en direction de l'UE.
Né en Hongrie, le milliardaire américain, George Soros, finance des ONG qui défendent les droits de l'Homme à travers le monde. Il est devenu l'un des principaux ennemis de M. Orban. Le Premier ministre a attaqué ces ONG, les accusant d'intervenir en faveur de M. Soros en s'ingérant dans la vie politique hongroise. Le gouvernement de M. Orban appelle ces ONG les "organisations Soros".
Fin novembre, M. George Soros a réfuté point par point les allégations de M. Orban et l'a accusé de diffuser de "fausses" informations formulées dans un style "antisémite".