Dernière mise à jour à 10h18 le 12/09
La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne s'apprête à faire un nouveau pas, mais il ne sera pas aussi simple que certains l'auraient pensé : les législateurs britanniques ont ainsi été prévenus que le blocage de la loi d'abrogation du Brexit, qui doit passer devant les députés à la Chambre des communes, entra?nerait un départ ? chaotique ? de l'Union européenne. David Davis, le secrétaire d'Etat au Royaume-Uni pour la sortie de l'UE, a souligné que le projet de loi offre aux entreprises et aux particuliers des ? assurances qu'il n'y aura pas de changements inattendus dans nos lois après le jour de la sortie ? tout en évitant ? une falaise d'incertitude ?, et ajoutant que ? Le peuple britannique n'a pas voté pour la confusion et le Parlement ne le devrait pas non plus ?.
Le vote sur ce qui est formellement intitulé ? Projet de loi (de retrait) de l'Union européenne ?, con?u pour transformer la législation de l'UE en législation britannique lors du départ du pays en mars 2019, aura lieu après la fin d'une deuxième journée de débats qui a commencé le 7 septembre dernier. En plus de codifier les lois existantes de l'UE, le projet de loi signifie également que le Royaume-Uni ne devra plus adhérer aux nouvelles lois établies à Bruxelles après la sortie de l'Union du pays. Mais le gouvernement de Theresa May est confronté à une opposition sur les mesures dont les opposants disent qu'elles constituent une ? prise de pouvoir forcée ? et donnent aux ministres plus de pouvoir que le Parlement.
De son c?té, le gouvernement affirme que ces pouvoirs ne seront pas utilisés pour des changements importants, mais plut?t pour des modifications techniques et seulement pour un temps limité. Mais cela n'a pas suffi à apaiser les adversaires du texte. Le Labor a déclaré qu'il voterait contre le projet de loi, et son chef Jeremy Corbyn a donné instruction à son parti de voter contre. ? Le Parlement a déjà voté pour quitter l'Union européenne, mais le projet de loi de retrait de l'UE du gouvernement permettrait aux ministres conservateurs de fixer des conditions vitales sur un caprice, y compris le paiement de sortie de la Grande-Bretagne, sans contr?le démocratique ?, a déclaré le 11 septembre un porte-parole du Labour à CNN. Mais malgré les tentatives du Parti travailliste, des Démocrates libéraux et du Parti national écossais de s'associer dans l'opposition au projet de loi, Mme May devrait tout de même disposer d'une majorité suffisante pour faire adopter le texte.