Le Premier ministre laotien Thongloun Sisoulith a annoncé samedi que son gouvernement retirerait tous ses soldats du territoire cambodgien d'ici à dimanche matin.

"Nous avons eu une discussion amicale et sincère aujourd'hui [...] et j'ai ordonné à toutes les autorités compétentes de retirer l'ensemble de nos troupes des territoires concernés d'ici à demain matin", a déclaré le chef du gouvernement laotien lors d'une conférence de presse conjointe tenue à l'issue d'une réunion extraordinaire avec son homologue cambodgien Hun Sen.

Vendredi, le Premier ministre cambodgien avait fait savoir que depuis avril, une trentaine de soldats laotiens avaient pénétré sur le territoire cambodgien dans les régions d'O Alay et O Ta Ngav, dans la province de Stoeng Treng, frontalière de la province laotienne d'Attapeu.

Il avait alors lancé un ultimatum de six jours aux troupes laotiennes pour quitter le Cambodge, sans quoi l'armée cambodgienne interviendrait.

Hun Sen a précisé que les soldats laotiens étaient entrés sur le territoire cambodgien pour empêcher le Cambodge de construire une route le long de la frontière.

Il a salué l'annonce du retrait des troupes laotiennes du territoire cambodgien, déclarant que cette décision avait apaisé les tensions entre les armées des deux pays et se félicitant de la capacité des deux pays à régler pacifiquement leurs différends.

La construction de la route qui posait problème a été suspendue par ordre du Premier ministre cambodgien afin de maintenir de bonnes relations avec le Laos.

"Une fois encore, je remercie Son Excellence le Premier ministre Thongloun Sisoulith d'avoir créé une situation gagnant-gagnant pour les peuples de nos deux pays", a-t-il déclaré, ajoutant que le Comité conjoint des frontières entre le Cambodge et le Laos continuerait à chercher des solutions aux problèmes restants.

Le Cambodge et le Laos partagent environ 540 km de frontière. Jusqu'ici, les deux voisins ont délimité 86% de leur frontière.