Dernière mise à jour à 09h36 le 14/07
Jeudi, le ministre fédéral allemand de la Justice, Heiko Maas, a demandé l'ouverture d'une enquête sur la révocation des accréditations de certains journalistes lors du sommet du G20 à Hambourg.
En effet, le gouvernement allemand a révoqué les accréditations de 32 journalistes lors du sommet du G20 qui s'est déroulé à Hambourg, invoquant des questions de sécurité. La police a re?u des listes de personnes qui ne pouvaient accéder aux zones de presse. Une attitude qui remet en question la liberté de la presse en Allemagne.
"La liberté de la presse est une très grande valeur. C'est pourquoi on doit enquêter minutieusement maintenant sur ces allégations", a expliqué jeudi M. Maas au journal allemand Mitteldeutsche Zeitung.
Le secrétaire de presse du bureau de la chancelière, Steffen Seibert, a défendu cette pratique, citant "des inquiétudes sécuritaires très sérieuses" et "une réévaluation de la situation sécuritaire en général".
En tant que directeur de l'agence de presse gouvernementale allemande, M. Seibert a déclaré qu'il ne pouvait pas ignorer les recommandations urgentes qui lui ont été communiquées par les agences de sécurité.
Les accréditations ont été révoquées suite à une évaluation réalisée par le bureau fédéral pour la protection de la Constitution, selon des informations obtenues par la cha?ne nationale allemande RBB.
Des inquiétudes graves pesaient sur seulement quatre des 32 journalistes, alors que les 28 autres ont été exclus de la zone de presse car les accréditations de groupe qu'ils avaient re?ues ne servaient pas comme identification individuelle, a rapporté RBB.
Au moins quatre des journalistes blacklistés avaient déjà travaillé dans des régions kurdes en Turquie. Certains médias allemands et l'opposition politique du pays soup?onnent de ce fait le gouvernement turc d'avoir influencé cette décision. M. Seibert a nié cette accusation.
La police criminelle fédérale a révoqué les accréditations des journalistes "en se basant seulement sur les informations en possession des autorités de sécurité allemandes", a affirmé le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maiziere, à Funke Mediengruppe.
"La seule raison sous-tendant cette décision était de garantir la sécurité du sommet et de ses participants", a ajouté M. de Maiziere.