Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que les forces du gouvernement syrien n'avaient pas utilisé d'armes chimiques contre des civils en avril dernier.

"Des gaz toxiques ont peut-être été utilisés par quelqu'un d'autre, mais pas par le président Bachar al-Assad. Cet incident a été utilisé pour l'accuser à tort", a affirmé M. Poutine au cours d'une session plénière du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, un événement annuel.

Le 7 avril, les Etats-Unis ont tiré 59 missiles de croisière contre une base aérienne de l'armée syrienne dans la province de Homs, après que l'Occident a accusé Damas d'avoir gazé des civils le 4 avril à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib.

Le gouvernement syrien a juré avoir déjà détruit tout son arsenal chimique, et n'a cessé de démentir ces accusations.

Selon la Russie, la contamination chimique a pu se produire au cours d'un raid des forces aériennes syriennes, qui aurait causé l'explosion d'un stock d'armes chimiques produites et stockées localement par les rebelles.

Moscou, Téhéran et Damas insistent pour mener une enquête de terrain "impartiale" sur cette attaque chimique présumée.