Dix personnes ont été interpellées en France et en Belgique depuis lundi dans le cadre de l'enquête sur les attentats contre le journal satirique Charlie Hebdo et une épicerie juive, à Paris en janvier 2015, a révélé mercredi la cha?ne de télévision BFMTV. La filière de la fourniture d'armes à Amédy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Casher, aurait été remontée.

Selon des sources proches de l'enquête, citées par BFMTV, les personnes entendues par la police, proches des milieux d'extrême droite, sont soup?onnées d'avoir procuré des armes de guerre à Amédy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages sanglante dans l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes, le 9 janvier 2015, dans la capitale fran?aise. Il avait exécuté quatre membres du personnel et clients, tous juifs, avant d'être abattu par les forces d'élite de la police et de la gendarmerie. Il avait aussi tué la veille une policière municipale à Montrouge.

Les armes du terroriste, venues de Slovaquie et démilitarisées, étaient passées par un intermédiaire en Belgique avant d'être revendues à la société de la compagne de Claude Hermant, un trafiquant d'armes présumé, proche des milieux d'extrême droite du nord de la France. Le couple a été interrogé en garde à vue, en décembre 2015, sans être mis en examen.

Six mois avant les attentats de janvier 2015, il avait acheté à une société slovaque les quatre pistolets Tokarev et les deux Kalachnikov qui seront retrouvés plus tard dans l'Hyper Casher et dans la planque du terroriste. Lors de ses auditions, Claude Hermant avait nié avoir eu connaissance d'un projet d'attentat.

Il est actuellement incarcéré dans un dossier de trafic d'armes présumé.

Mercredi, plusieurs journaux régionaux fran?ais ont par ailleurs fait état d'une série d'arrestations, dans la région parisienne, dans l'est et le sud de la France.

Ces informations sont révélées au lendemain de l'hommage national au policier tué, jeudi dernier, en pleine campagne présidentielle, lors d'une attaque sur les Champs-Elysées.