Dernière mise à jour à 08h41 le 14/12
A l'échelle mondiale, la pauvreté est de plus en plus concentrée dans un groupe de 48 pays, qui sont de plus en plus à la tra?ne du reste du monde sur le plan du développement économique, selon un rapport publié mardi par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le dévelpement (CNUCED).
D'après le Rapport 2016 sur les pays les moins avancés : Le processus de reclassement et au-delà : tirer parti de la dynamique, depuis 1990, la proportion de pauvres vivant dans les pays les moins avancés (PMA) a plus que doublé à l'échelon mondial, atteignant nettement plus de 40%, tandis que la part de ceux n'ayant pas accès à l'eau a également doublé pendant la même période, s'établissant à 43,5%.
Ces pays représentent désormais la majorité (53,4%) des 1,1 milliard de personnes dans le monde qui n'ont pas accès à l'électricité, en hausse de deux tiers, ajoute le rapport.
"Ce sont les pays où la bataille mondiale en faveur de l'élimination de la pauvreté sera gagnée ou perdue", a souligné le secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi.
La catégorie des PMA a été créée dans une large mesure pour que les pays qui en ont le plus besoin re?oivent l'aide internationale dans les domaines financier, commercial et technologique.
Les pays sortent de la catégorie des PMA lorsqu'ils répondent à un ensemble complexe de critères économiques et sociaux.
En 2011, la communauté internationale a fixé comme objectif que la moitié des PMA répondent aux critères de reclassement d'ici à 2020.
Cependant, à mi-chemin de la date fixée, cet objectif semble déjà hors de porté : seul un pays (Samoa) a été reclassé depuis 2011; et trois autres pays devraient l'être (Guinée équatoriale, Vanuatu et Angola) dans les prochaines années.
"Il y a un an, la communauté internationale s'est engagée à "ne laisser personne de c?té, mais c'est exactement ce qui arrive aux pays les moins avancés" , a déploré M. Kituyi.
La CNUCED exhorte les donateurs à respecter leurs engagements à long terme d'allouer 0,15 à 0,20% de leur revenu national à l'aide aux PMA, afin de stabiliser celle-ci, de la rendre plus prévisible et de l'aligner plus étroitement sur les stratégies nationales de développement.