Dernière mise à jour à 14h09 le 31/08
Les conclusions portées par le dernier rapport de l'ONU accusant le régime syrien d'avoir utilisé du gaz de chlore manque de "preuves concrètes", a affirmé mardi à New York l'ambassadeur syrien auprès de l'ONU, Bachar Jaafari.
"Les conclusions du rapport se sont totalement fondées sur les propos tenus par des témoins présentés par des groupes armés terroristes", a déclaré M. Jaafari. "C'est pourquoi ces conclusions manquent de preuves concrètes, telles que des échantillons ou des rapport médicaux attestant que du gaz chloré a été utilisé".
Selon le rapport publié par le Mécanisme d'enquête conjoint de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), "des informations suggèrent l'implication du gouvernement et d'autres acteurs" dans les attaques à l'arme chimique en Syrie.
Le Mécanisme d'enquête a pu déterminer dans le rapport la responsabilité des forces armées syriennes dans l'utilisation d'une attaque au chlore par hélicoptère à Tell Meniss le 21 avril 2014 et d'une autre à Sarmin le 16 mars 2015. Il a également confirmé l'utilisation de gaz moutarde par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) à Marea le 21 ao?t 2015.
Il est estimé que des attaques chimiques ont eu lieu ces dernières années dans plusieurs zones de Syrie. En ao?t 2015, le Conseil de sécurité de l'ONU a créé le Mécanisme d'enquête chargé d'identifier les personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont utilisé des armes chimiques en Syrie ces deux dernières années.
La chef du Mécanisme d'enquête, Virginia Gamba, a fait savoir à l'issue d'une discussion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le rapport que "le Mécanisme a mené une enquête indépendante, impartiale et objective en tant qu'organe subsidiaire du Conseil de sécurité".
"Les auteurs doivent être identifiés et tenus responsables afin d'empêcher que de tels actes ne soient répétés dans l'avenir", a-t-elle ajouté.