Dernière mise à jour à 14h09 le 31/08
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a encouragé mardi, lors d'une visite au Myanmar, les autorités à poursuivre leurs efforts en matière de réconciliation nationale et souligné que tous les Birmans, quelle que soit leur ethnie, devraient être en mesure de vivre dans l'égalité et l'harmonie.
"Je félicite le nouveau gouvernement pour l'accent mis sur le dialogue, la coopération et la réconciliation entre les dirigeants militaires et ceux de la société civile, ainsi que les acteurs politiques et économiques", a dit M. Ban lors d'une conférence de presse dans la capitale birmane Naypyidaw aux c?tés d'Aung San Suu Kyi, ministre des Affaires étrangères et conseillère spéciale de l'Etat depuis le printemps 2016, après la victoire de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie, aux élections législatives de novembre 2015.
Le chef de l'ONU a toutefois estimé que le gouvernement birman était confronté à de grands défis. "Les mesures que vous avez prises en faveur de la paix et de la réconciliation nationale devront être encore renforcées, élargies et consolidées. Telle est la véritable attente de la communauté internationale", a-t-il dit.
Il s'est félicité de l'organisation de la "Conférence de paix de Panglong du XXIe siècle" du 31 ao?t à 5 septembre dans la capitale Naypyidaw.
Il s'agit, selon lui, d'une "première étape prometteuse".
"Aujourd'hui, Daw Aung San Suu Kyi et moi-même avons convenu que les gens du Myanmar, quelle que soit leur origine ethnique, leur religion ou leur statut économique, veulent de meilleures opportunités sociales et économiques, dans un environnement où tout le monde est libre, égal et en sécurité", a déclaré M. Ban.
Le chef de l'ONU a fait savoir qu'il avait également discuté avec la ministre des Affaires étrangères des derniers développements dans l'état de Rakhine. "La situation est complexe, et le gouvernement m'a assuré de [son] engagement à répondre aux racines du problème. J'ai transmis la préoccupation de la communauté internationale concernant les dizaines de milliers de personnes qui vivent dans des conditions précaires dans les camps de personnes déplacées depuis plus de quatre ans", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas seulement une question du droit de la communauté Rohingya à s'identifier elle-même. La question plus large est que tous les gens du Myanmar, de toute ethnie et origine, devraient être en mesure de vivre dans l'égalité et l'harmonie, c?te à c?te avec leurs voisins", a déclaré Ban Ki-moon. "Les gens qui vivent depuis des générations dans ce pays devraient jouir du même statut juridique et de la même citoyenneté que tout le monde".
Le secrétaire général a toutefois souligné que les amis du gouvernement birman comprenaient "la nécessité d'être patient et de respecter l'appropriation nationale" de cette question.
M. Ban s'est dit heureux de voir "les mesures encourageantes" prises par le gouvernement, dont la mise en place d'une Commission présidée par l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour examiner l'ensemble des questions dans l'Etat de Rakhine. Il a assuré que les Nations Unies continueraient de travailler de manière constructive avec les autorités birmanes sur cette question.