Dernière mise à jour à 08h26 le 07/07
Le gouvernement britannique devrait entamer des négociations de retrait avec l'Union européenne (UE) le plus rapidement possible, a déclaré l'eurodéputé britannique Nigel Farage mercredi à Strasbourg.
Prenant la parole lors de sa première conférence de presse au Parlement européen (PE) après le référendum du Brexit, le leader du Parti pour l'indépendance du Royaume-Uni (UKIP) a rejeté les suggestions que la Grande-Bretagne se retrouve dans une relation commerciale pire avec l'UE une fois les négociations de retrait conclues.
"La relation actuelle de la Grande-Bretagne avec l'UE est terrible," a-t-il dit.
"J'espère que nous aurons un nouveau Premier ministre fort en Grande-Bretagne qui reconna?tra que, dans le monde réel commercial, le client est roi. Et nous (le Royaume-Uni) sommes le client; notre déficit commercial avec l'UE est de 70 milliards livres sterling (91 milliards USD) par an".
M. Farage a ajouté que des élections auront lieu l'année prochaine en France et en Allemagne.
Il attend de voir les constructeurs automobiles allemands et les producteurs de vin fran?ais "mettre une forte pression" sur les politiciens pour parvenir à un accord de "bon sens" avec le Royaume-Uni.
"Même s'il n'y a pas d'accord à la fin des négociations, nous nous retrouvons avec le pire des scenarios, c'est-à-dire, compter uniquement sur les règles de l'OMC, et même cela serait mieux que les accords que nous avons actuellement," a maintenu Farage.
M. Farage a affirmé à Xinhua que les principaux arguments au cours des prochaines années seraient des questions telles que la libre circulation des personnes dans toute relation future entre UE et Royaume-Uni.
"Serait-ce la ligne rouge pour le prochain Premier ministre ou verrons-nous une trahison, comme nous l'avons constaté en Norvège," a-t-il continué.
"En 1994, le peuple norvégien a voté de ne pas adhérer à l'UE, mais sans qu'on le lui demande, ils se sont retrouvés à signer à la fois le marché unique et les accords de Schengen", a-t-il déclaré.
Il a exhorté le prochain Premier ministre britannique à enclencher l'article 50 du traité de Lisbonne, peu après son entrée en fonction afin que les négociations de retrait puissent commencer.
"Nous ne quittons pas l'Europe", a-t-il poursuivi, "juste l'échec de l'union politique de l'UE."
M. Farage a également affirmé que le résultat du référendum au Royaume-Uni avait offert une "lueur d'espoir" à d'autres mouvements eurosceptiques à travers l'UE.
"Les choses ne seront plus jamais les mêmes," a-t-il déclaré. "Le projet de l'UE est en train de mourir."
Il a souligné que les événements prévus pour Octobre de cette année, y compris le vote hongrois sur les quotas de réfugiés et une reprise des élections en Autriche, étaient susceptibles de faire avancer la cause de la fin de l'union politique.
En outre, M. Farage a déclaré que la crise de la zone euro est de retour et qu'il avait constaté des inquiétudes sur la prochaine échéance de remboursements de la dette grecque et des "signes inquiétants" dans le secteur bancaire italien.
Il a confirmé qu'il se retirait en tant que leader d'UKIP, mais a déclaré qu'il continuerait à siéger en tant qu'eurodéputé jusqu'à l'expiration de son mandat actuel.