Dernière mise à jour à 16h39 le 06/07
Le président maldivien Abdulla Yameen Abdul Gayoom a déclaré mardi soir qu'il continuerait de défendre l'instauration de la peine de mort dans son pays, a annoncé le bureau présidentiel, quelques heures après la démission de la ministre des Affaires étrangères, Dunya Maumoon, qui a affiché son désaccord.
Dans un discours prononcé à l'occasion de l'A?d el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, M. Gayoom a estimé que le Parti progressiste des Maldives (PPM) était le plus grand mouvement politique du pays et que le temps était venu pour qu'il serre les rangs et apporte des changements importants pour le développement de l'archipel, au lieu de retomber dans l'incertitude comme lors du coup d'Etat de 2012.
A propos de la peine de mort, le président a indiqué que, bien que se sachant observé par la communauté internationale, il était convaincu que cette sanction servait un intérêt supérieur, à savoir la sécurité et la protection de la société.
Il a ajouté que le pays faisait l'objet d'une surveillance particulière de la communauté internationale, du fait que certains dirigeants de partis politiques ont été condamnés par les tribunaux. Si le pouvoir exécutif ne peut et ne doit influencer le pouvoir judiciaire, a-t-il poursuivi, la justice ne doit pas non plus épargner les personnes influentes.
Estimant qu'il est du devoir de chaque dirigeant d'apporter le bonheur et le progrès au peuple, M. Gayoom a expliqué que sa décision de devenir président n'a pas été prise pour contester d'autres dirigeants, mais pour relever les défis auxquels le pays est confronté.